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Team Rocket X-Squad de Malak



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Informations

» Auteur : Malak - Voir le profil
» Créé le 01/11/2011 à 09:13
» Dernière mise à jour le 08/04/2022 à 21:56

» Mots-clés :   Action   Fantastique   Organisation criminelle   Présence d'armes   Présence de Pokémon inventés

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Chapitre 65 : La Montagne de la Béatitude
- Nous avons vu juste, mes amis, clama le Seigneur Ues sur le pont de son Asmolé en voyant la bataille qui se déroulait sur le Mont Braise. Si les infidèles sont ici, c'est que ce volcan est bien la Montagne de la Béatitude que nous recherchons ! Là où se trouve le Pegasa mâle !

- Comment l'ont-ils su ? Voulut savoir Jyskon.

- Cette traitresse de Galatea Crust leur a sans doute dit, fit Evard. Le Seigneur Souverain a eu tort de faire confiance à cette hérétique. Regardez d'ailleurs : voilà l'Asmolé que les impies de la Team Rocket nous ont volé !

- Qu'importe, ils ne seront pas de taille contre nous, dit Ues avec confiance. Le Pegasa mâle sera bientôt à nous. Il ne nous restera plus qu'à reprendre la femelle, et nous pourrons alors produire un élevage à grande échelle de Ponyta qui auront la même souche d'ADN que leur parent. Nous aurons un troupeau infini que nous pourrons manger à volonté pour décupler notre espérance de vie !

Le visage de Jyskon, bouffi après son combat contre Djosan, s'étira en un sourire tandis qu'il regardait quelque chose par la vitre.

- Voyez-vous ce que je vois, chers confrères ?

Dehors, en pleine bataille, avec tous les Pokemon des infidèles, se trouvaient...

- Je n'y crois pas ! S'exclama Evard.

- C'est lui ! C'est notre Pegasa femelle ! Cria Ues. Les idiots d'infidèles ! C'est gentil de nous le mettre sous le nez ainsi ! Sans doute veut-elle aller secourir son mâle ? Comme c'est touchant ! Nous allons nous charger de les réunir !

Puis il se tourna vers Evard.

- Jyskon et moi, nous nous chargeons d'entrer dans le volcan pour capturer le Pegasa mâle. Assure-toi de reprendre la femelle. Et élimine tous ces mécréants ! Ainsi, l'Impératrice, qui a échoué à détruire la base Rocket verra que nous sommes plus efficaces qu'elle.

Evard observait avec un rictus mauvais le dresseur à dos de Dracaufeu qui s'approchait du volcan.

- Avec plaisir...


***


Mercutio et son équipe sautèrent du Lussocop, puis le vaisseau se dirigea vers l'Asmolé ennemi et les Ailes du Sang, engageant le combat. Mercutio tenta de se repérer dans ce chaos. L'entrée du Mont Braise était un peu plus haut, là où bien sûr s'était regroupé le gros des forces vriffiennes qui gardaient le passage. Les dresseurs et leurs Pokemon tentèrent de percer leur défense, sans grand succès. Sacha partit rejoindre le professeur Chen qui se battait avec un Dracolosse, avec à ses côtés le Pegasa femelle, qui apparemment s'en donnait à cœur joie d'embrocher, d'écraser ou de brûler les hommes qui l'avaient tant fait souffrir durant ces siècles derniers. Siena déboula avec son équipe de soldats, accompagnée du colonel Tuno.

- Siena, les hommes et moi on va aider les dresseurs dans la bataille, dit-il. Mercutio, Galatea, Zeff, Djosan et Votre Altesse Octave ; foncez dans le cratère sauver Pegasa.

Djosan acquiesça.

- Que je vous confiasse mes hommes, vaillant colonel !

- Il serait peut-être plus sage que je reste dehors pour la bataille, dit Galatea. Avec le Flux, je pourrais...

- Non, fit Siena. Ils auront besoin de toi là-bas si des Elus s'y trouvent. J'en ai affronté un, et ils sont redoutables. On se débrouillera ici.

Ceci décidé, Mercutio sortit son Mortali et mena son groupe en haut de la falaise, vers l'entrée du volcan. Les vriffiens étaient nombreux et bien regroupés, mais le Flux de Galatea ne leur laissa guère de chance. Mercutio s'étonnait toujours des pouvoirs de sa sœur, et attendait avec impatience le moment où il pourrait en faire de même. Le Flux serait le tournant décisif de cette guerre qui allait faire pencher la balance du côté de la Team Rocket, cela ne faisait aucun doute !

Même s'il ne pouvait en faire autant que Galatea - comme faire voler des poignées de vriffiens d'un simple mouvement du bras - Mercutio, grâce au Premier Niveau, devenait une machine de combat inarrêtable et meurtrière. Zeff, lui, avait conservé sa pistolame qu'il tenait de Solaris, et tranchait et tirait à tout va. Quant à Djosan, comme d'habitude, il faisait pleuvoir ses énormes poings à tout va. Etrangement, Octave était resté avec Siena. Mercutio renversa le dernier vriffien qui leur bloquait l'entrée de la grotte, et se précipita dedans. Du moins aurait-il voulu, car une force invisible bloquait la course du jeune homme, l'empêchant de franchir le seuil de l'entrée de pierre.

- Qu'est-ce que...

Ce n'était pas un mur invisible ou quoi que ce soit. Comme deux aimants se repoussant. Il avait beau essayer de toutes ses forces, il ne parvenait pas à avancer d'un pas.

- C'est quoi ce bordel ?!

Mortali non plus ne put pas passer. Galatea s'y essaya, puis sonda l'entrée avec le Flux, mais sans résultat. Zeff lança un caillou dans la grotte, qui lui parvint à passer sans aucune difficulté.

- Parbleu, une barrière de sang ! S'exclama Djosan.

- C'est quoi ? Questionna Mercutio.

- Un sort des Elus. Ils l'ont souvent employé par le passé. C'est une barrière invisible qui empêche tous ceux qui ne sont pas vriffiens de la passer. Que c'est là un grand malheur !

- Les Elus n'ont pas de tels pouvoirs, les renseigna Galatea. Je sens un effluve de Flux dans cette chose. Ça doit être surement une invention de Vriffus, qui l'a remis aux Elus. Il doit y avoir un appareil de son invention dans la grotte, qui créé cette barrière. Si on pouvait la détruire...

- Merde, jura Mercutio. Tender aurait dû me laisser amener Herts ! Et Acpeturo qui a décidé de rester là-bas pour taper une petite discussion métaphysique avec lui !


***


C'était la première fois que Siena dirigeait une équipe entière. Elle était heureuse de constater que les soldats lui obéissaient parfaitement en dépit de son âge, de sa taille ou de son sexe. Il n'était pas rare dans la Team Rocket qu'on se défie des ordres d'un supérieur qu'on ne respectait pas. Mais tous les hommes ici connaissaient le sérieux et le sens tactique de Siena Crust, et tous respectaient la décision du colonel Bouledisco de la passer au grade de capitaine.

Le colonel Tuno lui avait laissé le commandement, il préférait combattre seul avec ses Pokemon. Les soldats dutteliens que lui avait laissés Djosan s'étaient ajoutés aux siens, et avec eux, c'était une autre paire de manche. Aucune femme ne servait dans l'armée du royaume, c'était pour eux un truc impensable. Siena ne se faisait guère d'illusion d'être obéie, mais Octave, pour une raison connue de lui seul, n'était pas parti avec Mercutio et les autres, et avait expressément ordonné à son peuple d'obéir aux directives de la jeune femme comme si elles venaient de lui.

- C'est gentil, mais qu'est-ce que tu fais encore là ? S'agaça Siena. Le colonel t'a demandé d'aller avec Mercutio ! Djosan est là-bas, lui.

- Justement, c'est pour ça que je ne veux pas y aller, expliqua le prince en passant son épée dans le corps d'un soudard vriffien. Quand il n'a pas mon père à protéger, il se rattrape sur moi, et c'est quelque peu agaçant.

- M'en fiche. Vas les rejoindre. La mission principale est de sauver le Pegasa mâle. N'est-ce pas un des Pokemon antiques que vénéraient ton peuple ?

- C'est bon, c'est bon, rouspéta Octave, visiblement mécontent. Si tu ne veux plus de moi à tes côtés...

Siena fronça les sourcils. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Elle allait le rappeler quand un vriffien se jeta sur elle, la faisant tomber. Siena avait lâché son pistolet dans sa chute. Inutile d'essayer de se dégager de cette brute épaisse qui devait faire trois fois son poids. Tandis que le barbare leva son couteau plein de rouille avec un sourire de tueur, Siena leva son genou et frappa dans les entre-jambes. Le sourire du type se transforma en un rictus de douleur. Il eut tellement mal qu'il n'arrivait même pas à crier. Siena le plaignit. Non pas parce qu'elle savait ce qu'il ressentait - ce qui n'était évidement impossible - mais parce que les mâles avaient ce point faible particulièrement douloureux. L'avantage des soldats femmes, c'était qu'elle n'avait pas ses trucs qui pendouillaient entre les jambes et qui étaient une cible de choix pour neutraliser un gars.

Siena soulagea le vriffien de sa douleur en l'achevant d'une balle en pleine tête. Tous les Pokemon de Siena se battaient selon la formation qu'elle avait établie, hormis Drakoroc qui sautait de vriffien en vriffien d'une façon des plus aléatoires. Siena avait encore un peu de mal avec lui pour se faire obéir. C'était normal, elle ne l'avait que depuis tout récemment, et en plus, Drakoroc avait été toute sa longue vie un Pokemon sauvage n'ayant jamais croisé un seul humain. Et puis, ce n'était pas si terrible, après tout. Il aurait pu attaquer alliés comme ennemis tout aussi indifféremment pour les dévorer, mais il ne s'en prenait qu'aux vriffiens.

Siena était parvenue à lui faire rentrer ça dans le crâne au bout d'un certain temps. Heureusement que les vriffiens possédaient une armure voyante et facilement reconnaissable. Dojosuma, lui, était devenu le fer de lance de Siena. Elle n'avait jamais vu un Pokemon aussi fort et résistant. D'ailleurs, il se pouvait que Dojosuma ne soit pas étranger non plus à la promotion inattendue de sa dresseuse. Après tout, parmi les Rocket dresseurs, avoir des Pokemon rares ou puissants était aussi important pour monter en grade que les talents militaires. Heureusement pour Siena, elle possédait les deux.


***


- Professeur ! Appela Sacha.

- Ah, mon garçon. Tu nous as amené du renfort, je vois. On en aura bien besoin.

- Que se passe-t-il, professeur ? Pourquoi avoir amené le Pegasa femelle ici ? Les vriffiens vont certainement tenter de la reprendre !

- C'est elle qui a insisté, expliqua le professeur Chen. Elle veut secourir son compagnon. Mais elle m'a bien fait savoir que jamais plus elle ne se ferait reprendre vivante par l'Empire.

Sacha regarda autour de lui. Ce n'était pas la joie. Même avec tous leurs Pokemon, les vriffiens étaient trop nombreux pour tous les affronter en même temps. Et le vaisseau des Rocket en haut ne tiendrait sans doute pas longtemps face à l'Asmolé et aux Ailes du Sang. Forrest et Ondine, les deux seuls champions d'arènes qui avaient accepté de venir, accompagnés de Pierre et d'Eryl, se démenaient pas mal pour coordonner tous leurs Pokemon en même temps. Sur ce terrain rocheux, Pierre et son petit-frère s'en sortait bien avec leurs Pokemon pour la plupart de type roche, mais Ondine ne pouvait combattre qu'avec son Tarpaud et son Psykokwak. Eryl avait abandonné l'affrontement et s'était dirigée vers Sacha.

- Tu es revenu avec la Team Rocket ? Mercutio était là, j'ai pas rêvé ?!

- Euh oui, il est monté vers l'entrée du mont, mais...

Eryl n'attendit pas et se fraya un chemin jusqu'en haut de la falaise.

- Cette fille est bizarre, dit Sacha. Il y a quoi, entre ce Mercutio et elle ?

- Le dénommé Mercutio l'aurait sorti d'un mauvais pas il n'y a pas longtemps, répondit Chen. Je crois qu'elle désire lui rendre la pareille. C'est une bonne enfant, même si elle fait un peu preuve de naïveté concernant la Team Rocket.

Sacha regarda Eryl monter la pente rocheuse vers l'entrée du volcan comme si sa vie en dépendait, puis appela tous ces Pokemon pour la bataille.

- Ça ira, professeur, dit-il à mi-voix. Pour un Rocket, ce Mercutio est un type bien.


***


Mercutio attendait qu'un miracle se produise pour qu'ils puissent rentrer. Djosan avait proposé d'appeler son Titank, mais ça n'aurait eu pour résultat que de se retrouver enseveli sous des tonnes de roches. Galatea avait son Kirlia qui connaissait Téléport, mais tout le monde ignorait les effets produits si un Pokemon tentait de traverser de la sorte la barrière de sang. Et l'expérimenter n'aurait guère était prudent. Pourtant, il fallait bien qu'ils bougent ! Les autres en bas se battaient pour leur laisser du temps.

- Galatea, tu es sûre qu'avec le Flux, tu ne peux pas créer une autre entrée dans la roche ? On m'a dit que tu sais exploser les météores. Ça devrait être plus facile, normalement ?

- Si ce sort est bien de Vriffus, je ne m'y risquerais pas, répondit-elle. Peut-être que le Flux venant d'un non-vriffien peut être stoppé, lui aussi, ou pire, rebondir sur lui.

- Souffrez que je capturasse un vriffien et que je le convainquisse de rentrer pour détruire l'appareillage qui crée cette gênante barrière, tonna Djosan en se lisant les moustaches.

- Avec quoi vous le convaincriez exactement ? Voulut savoir Zeff.

- Je le frapperai avec mes honorables poings jusqu'à qu'il accepte, ou que son crâne explose sous mes coups, sur quoi j'en attraperai un autre pour que je le cognasse à son tour !

Mercutio alla proposer autre chose, quand le prince Octave les rejoignit.

- Vous êtes encore là ? S'étonna-t-il. Pourquoi vous ne rentrez pas ?

Sans attendre d'explication, il se dirigea vers l'entrée, et au grand étonnement de tous, franchit le seuil sans problème.

- Mais que... commença Mercutio.

- Fascinant ! Incroyable, mon Prince Octave ! S'exclama Djosan. Que vous eussiez réussi à franchir la barrière de sang !

Octave fut encore plus dérouté qu'eux, si c'était possible.

- Une barrière du sang ? Le truc qui ne laisse passer que les vriffiens ? Mais comment...

- On s'en fiche, coupa Galatea. Pouvez-vous trouver l'appareil qui la crée et le détruire ?

Octave s'enfonça tout seul dans le volcan, guère rassuré. Zeff se tourna vers Djosan.

- Qu'est-ce que ça veut dire ? Pourquoi a-t-il réussi à passer lui ?

Le chevalier duttelien se gratta sa longue moustache rose.

- Parfois, nous dutteliens, il arrive que nous nous mariassions à des vriffiens qui ont fui leur empire pour vivre chez nous. C'est assez rare, et que ça se produise dans la lignée royale l'est encore plus. Mais le prince Octave doit obligatoirement avoir dans son sang une partie vriffienne, sinon il n'aurait pas pu franchir la barrière, assurément !

Il y avait quelque chose dans cette explication qui dérangeait Mercutio. Il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, mais il était sûr que le fait qu'Octave ait réussi à franchir la barrière n'était pas anodin. En tous cas, il fut coupé dans sa réflexion par l'arrivée d'une des dresseuses qui se battaient en bas. Elle avait un grand sourire tandis qu'elle fixait Mercutio des yeux.

- Je suis si heureuse de te revoir...

Mercutio, intriguée, mit quelque temps à la reconnaître.

- Euh... Eryl ?

Elle avait totalement changé de coiffure. En fait, elle avait repris sa coiffure originelle. Celle que Mercutio avait connue quand il l'avait rencontré n'avait été faite que pour tromper la Team Cisaille. Mais Mercutio l'avait plus reconnu grâce à ses yeux qu'à son visage. Il se rappelait de ses grands yeux noisette clairs et brillants, qui en paraissaient presque oranges, emplis d'une vitalité et d'une joie de vivre comme aucun autre regard. Ce furent ces yeux qui lui imposèrent un flash dans sa tête, celle d'une vision qu'il avait eu durant son séjour dans l'Empire de Vriff. Celle de cette jeune femme aux cheveux violets, enfermée dans une cage noire au milieu d'un décor irréel d'apocalypse, et qui lui avait supplié : "sauve-moi". Il n'avait pas été sûr alors que ce soit Eryl, car il l'avait connu à Surocal avec les cheveux bruns et courts. Mais maintenant, il en était certain : cette fille dans sa vision, c'était bel et bien Eryl, en un peu plus âgée...

- Mais... mais qu'est-ce que tu fabriques ici ?! S'étonna-t-il.

La dernière fois qu'il l'avait quitté, la jeune fille s'apprêtait à prendre la route pour entamer son voyage de dresseuse, avec son tout nouveau Pokemon Ea, que Mercutio avait sauvé des griffes de l'ignoble Trutos.

- Je me bats avec les champions et le professeur Chen pour défendre Kanto, répondit-elle, non sans une pointe de fierté. J'ai combattu deux fois avec Siena. Elle ne te l'a pas dit ?

- Je suis rentré récemment, se justifia Mercutio. On n'a pas eu trop le temps de parler. Et euh... alors... ça va ?

Chouette départ d'une conversation en pleine bataille, ça, songea Mercutio après coup. Mais étrangement, il se sentait un peu mal à l'aise avec Eryl. Ce n'était pourtant pas son genre. Il devait avouer qu'il avait souvent pensé à elle depuis, il ne savait pas trop pourquoi. Mais en tous cas, une chose était sûre, cette fille le troublait. Oh, elle était très jolie, bien sûr, mais il n'y avait pas que ça...

- Très bien, répondit Eryl. J'adore Kanto et j'adore voyager ! J'ai rencontré plein de monde et plein de dresseurs très forts ! Tant d'aventures et d'action, c'est formidable !

- Mouais... bon aussi, les guerres c'est assez exceptionnel quand même...

- Contente de vous revoir aussi, Galatea et Zeff, les salua Eryl. Et vous, monsieur...

- Djosan Palsambec, Chevalier de Duttel, se présenta Djosan d'un ton solennel. Pour vous servir, gente demoiselle.

Il s'inclina et fit un baise main à Eryl, qui rougit presque d'embarras et de surprise.

- Je vous ai vu lors de la bataille de Parmanie, dit Eryl.

- C'est un incommensurable honneur de recombattre aux côtés d'une si jolie et noble fille.

- Euh... moi de même, monsieur Palsambec...

- Pourquoi es-tu venue ? demanda Zeff bien moins amicalement.

En fait, pour Zeff, il avait parlé d'un ton tout à fait poli, puisqu'il n'avait mis aucun mépris ni moquerie dans sa question. Mais pour le commun des mortels, le ton de Zeff était brusque voir agressif. Il était comme ça. Eryl se tourna vers Mercutio, comme si le jeune homme expliquait parfaitement la raison de sa présence ici.

- Vous m'avez tous sauvé à Surocal, ainsi que tous les villageois, expliqua-t-elle. Et Siena m'a à nouveau sauvée la vie à Parmanie. J'ai une grande dette envers la X-Squad, et du coup, j'aimerais vous aider.

- Et tes amis dresseurs et champions d'arènes sont d'accord ? S'étonna Galatea.

- Je ne leur demande pas leur avis. Ils ont été gentils avec moi, surtout le professeur, mais je vivrai ma vie comme je l'entends. C'est pour ça que je suis partie de mon village. Et puis de toute façon, on est alliés non ? Vous comptez sauver le Pegasa mâle, vous aussi ?

- Si on peut rentrer, oui, acquiesça Mercutio, mais...

- Alors c'est bon, je peux vous aider, conclut Eryl.

Mercutio sut qu'il n'arriverait pas à lui faire changer d'idée, et qu'elle l'aurait mal pris s'il avait essayé. Elle voulait prouver qu'elle était forte et utile aussi après s'être fait, par deux fois, sauver la vie. Le problème avec ce genre d'attitude, c'était qu'on avait tendance à sous-estimer le danger et à prendre bien trop de risques pour impressionner les autres. Mercutio savait de quoi il parlait.

- Bon très bien, tu peux venir, accepta-t-il. Mais tu devras faire tout ce que je te dis, compris ?

- Oui chef, promit Eryl.

- C'est-à-dire que si je te dis de fuir ou de te mettre à couvert, tu le feras ?

- Tous tes ordres, Mercutio, assura Eryl.

Le jeune homme fut surpris de son ton sérieux, et de la lumière qui brillait encore plus dans ses yeux.

- Bon alors, très bien, une fois que la barrière sera...

Aussitôt, un bruit se fit entendre près de l'entrée, comme une onde électrique.

- Je ne sens plus rien, leur dit Galatea. Octave a réussi.

Mercutio la croyait sur parole, mais il avança avec précaution jusqu'à être sûr que la barrière avait bien disparu. Ils retrouvèrent Octave un peu plus loin, devant une espèce de cristal noir brisé.

- Je n'ai trouvé que ce truc, dit le prince. Il émettait un bruit bizarre et brillait en noir.

Mercutio s'arrêta devant le cristal. Il n'était pas de la même couleur, mais...

- On dirait les cristaux qu'il y avait sur les nepticons de Trutos, dit Galatea, exprimant à haute voix sa pensée.

- Ouais, maintenant que tu le dis... approuva Zeff.

- Nepticons ? Demanda Octave.

- Un appareil capable de bloquer n'importe quelle arme dont est en train de penser le gars qui l'utilise, expliqua Mercutio. Une technologie dont on a pas encore percé le mystère.

- La barrière du sang fonctionnerait sur le même principe ? Demanda Djosan. Les vriffiens choisissent un seul type de personne qui peut passer, et cela suffit pour qu'ils bloquassent tous les autres ?

- Allez savoir, marmonna Mercutio. Mais y a peut-être un lien entre Trutos et l'Empire de Vriff.

- J'en doute, émit Eryl. Pourquoi Trutos se serait-il rendu à Elebla ?

- L'un comme l'autre, que ce soit la Team Cisaille ou l'Empire de Vriff, n'ont pas la technologie pour posséder de tels appareils, leur rappela Galatea. Peut-être avaient-ils tous les deux le même fournisseur ? Un allié dans l'ombre.

- Ou un maître, proposa Zeff. Quelqu'un qui contrôlait Trutos, et qui contrôle aujourd'hui le Seigneur Vriffus.

Mais Djosan secoua la tête.

- Je vois mal quelqu'un comme Vriffus accepter des ordres d'un autre. Que je doutasse même qu'il existe une personne encore plus forte que lui pour oser lui en donner.

- Ouais bon, on y réfléchira plus tard, lança Mercutio. Il faut nous dépêcher de trouver Pegasa.

Les cinq autres acquiescèrent, et Octave se rendit compte de la présence d'un nouveau dans le groupe.

- Tu es la fille que Siena a sauvée à Parmanie !

Eryl rougit, mais sans doute plus devant la beauté incroyable du prince que de honte à ce souvenir. Sans qu'il puisse l'expliquer, Mercutio fut en colère.
Ils montèrent plus haut vers le sommet du cratère, par des chemins en pentes et dangereusement glissants. Un seul faux pas, et on faisait une chute de plusieurs centaines de mètres jusqu'au fond du cratère, qui devait bouillir de magma en fusion. Eryl marmonnait de mécontentement en observant le fond.

- Encore des volcans...

- Galatea, tu sens des Elus dans le Flux ?

- Je ne sens rien ici, se désola la jeune fille. L'activité volcanique de la montagne est si puissante qu'elle brouille le Flux.

- Mais tu peux toujours le lancer, hein dit ? s'inquiéta Mercutio.

S'ils devaient affronter les Elus, Galatea était leur seul avantage.

- Bien sûr.

- Bon alors, avec honneur et courage, nous terrasserons ces nobles pourritures, mais ensuite, que faisons-nous avec le grand Pegasa s'il est présent ? demanda Djosan.

- Bah on lui dit de se tirer et de se cacher avec sa nana dehors, résuma Zeff. Le temps que les vieux moches clamsent car ils n'auront plus d'œufs à bouffer.

- Que voilà une curieuse façon de dire cela, Zeff Feurning, mais que j'approuvasse ! Lui dit le chevalier.

Quand ils parvinrent au sommet, sur une plateforme en équilibre au-dessus du cratère, ils ne virent aucune trace du Pegasa mâle. En revanche, les seigneurs Ues et Jyskon les attendaient.