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Au rieur soldat clone
de Hardcase

                   


Au rieur soldat clone

Salut la compagnie! J'espère que vous passerez un bon moment dans ma taverne!
Sans plus tarder, je vous présente les règles:
-flood et cigarettes interdites: je fais de la contrebande d'explosifs.
-on est ici pour boire un verre, s'amuser et être copains.
-les bastons doivent se faire dehors sinon...

- perturbateur: sinon quoi?
- sinon, les modos vous descendront!

awé au fait, un peu de musique ne vous fera que du bien (non, ce n'est pas du rap!)
http://www.youtube.com/watch?v=-zPn8Pqt_x8
et d'un jeu que j'ai particulièrement aimé, Republic Commando:
http://www.youtube.com/watch?v=TSaPqQqmplY
un peu de rock:
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=zUwEIt9ez7M

Bon, amusez-vous bien!!!!

Awi! un dernier détail:

PENSEZ À ME LAISSER UN COM'!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ÇA ME FERA PLAISIR!!!

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Baptême
Samedi, c'était mon baptême de plongée. J'ai fais ça au large du Frioul.
Le fait de nager et respirer sous l'eau m'a fait penser à la chanson de Jimi Hendrix 1983... A Merman, I Should Turn To Be

Je pense faire un stage de plongée.

Et vous, vous avez fait un ?
Article ajouté le Lundi 06 Août 2018 à 17h58 |
0 commentaire
Victoire
On a gagné.
:')
Article ajouté le Dimanche 15 Juillet 2018 à 20h05 |
6 commentaires
Leftovers 2
J'adore Mad Max. Le 2 est mon favoris. Et puis il y a eu Fury Road en 2015. Une tuerie.
Et la même année, il y a eu un jeu vidéo dessus. Mad Max : The Game. N'ayant pas de console next-gen, je n'y ai pas joué, mais j'ai suivi un walkthrough sur FantaBobGames.

Si il y a bien une chose que je retiens du jeu, c'est la cinématique d'ouverture. Elle m'a tellement plu que j'ai décidé d'en faire une version écrite à la sauce Pokémon. J'avais hésité à la poster pendant un moment avant de me raviser.


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La route défile. Inlassablement, les kilomètres succèdent aux kilomètres. Je sens l'air chaud des Terres Désolées s'écouler à toute vitesse le long de mon corps. À en juger par la platitude du chemin et sa droiture, nous roulons en plaine. Un faible vent latéral projette des particules de sable sur la route. Ces particules, que je soulève à mon passage, vont se déposer sur mon corps, écaillant peu à peu la peinture noire qui le couvre.

Je sens une soudaine et faible résistance de la part du terrain. Une montée. Suivie d'un virage à gauche. Je ralentis légèrement afin d'économiser mes forces. Puis vient le col. J'accélère afin de m'arracher à la montée et m'élance à toute vitesse. La descente me fais gagner en accélération. Puis je réalise que nous ne sommes pas seuls sur cette route...

---

Trois voitures passent à toute vitesse le col et s'élancent à notre suite. Max, mon compagnon, les a remarqué. Il sait aussi bien que moi que nous pourrions les laisser sur place. Le problème est que lorsque nous sortirons des Terres Désolées, l'essence se fera rare. Notre botte secrète se doit d'être utilisée à bon escient. Cela dit, nous ignorons tout des intentions des conducteurs des trois véhicules. Ils sont peut être alliés. Il faut vérifier. Aussi, Max m'ordonne de ralentir.

Les trois véhicules se rapprochent. En concentrant mon ouïe, je parviens à entendre ce que se disent les occupants des trois voitures.

- Tuez-le!

- À mort!

Cela se passe de commentaires. Max et moi mettons immédiatement les gaz afin de distancer nos poursuivants.

- Je serais le champion! Soyez témoins!

Cette phrase, toute simple, me fais frissonner. La dernière fois que je l'ai entendu, j'ai failli mourir à moitié brûlée et écrasée. Seul le sable du désert m'aura permit de survivre en éteignant les flammes. Cependant, cette phrase a le mérite de nous renseigner sur l'ennemi et de la stratégie à adopter en conséquence.

oooOOOooo

Nous gagnons du terrain sur notre proie. Elle ne peut plus nous échapper. Lord Scrotus sera content quand je lui ramènerais la tête de ma première prise! Alors que nous fondons comme des rapaces sur notre cible, j'essaie de l'étudier en détail. Son véhicule possède deux énorme réservoirs à l'arrière. À en juger par la forme de la carrosserie, il semble taillé pour la vitesse. Nos avons affaire à un Vagabond. Un de mes coéquipiers affirme qu'il prendra sa monture. Un autre veut prendre ses chaussures, s'il en a. Ceux-là sont expérimentés. Ça n'est pas leur première partie de chasse: les crânes peints sur leurs véhicules témoignent de traques précédentes. Cependant, ils convoitent la même chose que moi: l'honneur de la capture et de pouvoir ramener la tête du gibier à Lord Scrotus. Je lance à la bordée:

- Personne ne prendra ma prise! C'est moi qui aura sa tête!

Et pour appuyer mon propos, je fais mine de les dépasser. Ils réagissent et se portent à mon niveau. Je reporte mon attention sur la future prise, celle qui m'assurera la fierté de Lord Scrotus, sauf que la route est déserte.

- Que?

oooOOOooo

Nos ennemis se rapprochent dangereusement. Il faut agir vite. Max avise un virage surplombé par une carcasse rouillée et face au soleil ainsi, notre ruse ne sera pas remarquée. J'ignore à quoi cet amas de ferraille peut ressembler. Je suis aveugle. J'ai beau avoir compensé ce handicap avec mes autres sens depuis longtemps, je regretterai toujours le temps où je pouvais voir le paysage.

Max et moi obliquons dans la direction opposée du virage: la droite. Le changement de direction se fait rapidement et sans bavure. Max et moi nous connaissons depuis si longtemps que je pourrais anticiper chacun de ses coups de volant. À en juger par les faibles et brèves secousses qui mettent ma suspension à l'épreuve, nous sommes en terrain rocailleux.

Pendant quelques secondes, nous sommes dans la confusion, nous demandons si notre ruse a fonctionné ou pas. Nous contournons la carcasse rouillée afin de nous cacher au regard de nos poursuivants. Puis nos ennemis arrivent.

- Je ne les vois pas!

Bien.

- La prise s'est envolée!

Magnifique. Notre ruse a fonctionné.

- Déployez-vous, chasseurs!

Aussitôt, nous saisissons l'occasion et fonçons sur eux. Difficile de les manquer, ils ont signalé leur présence à coup de klaxon. À en juger par les déplacements d'air générés par leurs véhicules, ils roulent en formation serrée.

- Déployez-vous!

- Nononon! Restez ensemble! Ce type à l'air rusé!

Trop occupés à discuter de la stratégie à adopter, ils ne nous voient pas arriver. Je prends le véhicule de droite pour cible, Max prend celui à gauche avec son fusil. Afin de donner une force supplémentaire à l'impact, il allume mon supercharger. Je n'oserai jamais le lui avouer, mais c'est toujours un régal de sentir plus de 600 chevaux galoper à l'unisson dans mes roues. C'est alors qu'ils nous remarquent.

- DISPERSEZ-VOUS!

Trop tard, nous sommes déjà sur eux. Au moment où j'emboutis ma cible, je comprends à qui, Max et moi, avons affaire.

Nous n'avons pas affaire aux Buzzards. Leurs voitures recouvertes de pics empêchent tout contact avec elles. Nous n'avons pas affaire aux Fauche-Morts pour la simple et bonne raison que ce sont des ramasse-miettes qui attendent la fin du combat pour attaquer le vainqueur affaibli. Nous n'avons pas affaire à la Citadelle car j'y ai été soignée remise sur roues. Nous avons affaire aux Dissidents.

Et c'est le choc. Je sens l'impact remonter le long de mon corps avant de disparaître. Bousculée, la voiture de droite emboutit celle du milieu. Max abat le conducteur de celle de gauche avant de freiner. Hors de contrôle, les véhicules partent dans une série de tonneaux aussi spectaculaire de mortelle où se disloquent. Très vite, ils s'enflamment et explosent.

Nous laissons faire le feu. Il aura raison des éventuels survivants. Nous patientons quelques minutes, puis Max descend. Il inspecte avec soin les carcasses les unes après les autres, mettant son butin dans une besace. Provisions, munitions, pièces détachées, outils, ... tout est bon à prendre. Max s'éloigne, il semble avoir remarqué quelque chose.

Ce quelque chose est un corps qui gît sur le sol, face contre terre, tenant quelque chose dans ses bras. Il semble faire rempart de son corps de ce quelque chose. Max retourne du bout du pied le corps sans vie. Un jerrycan. Dans un ultime sursaut de vie, un de nos ennemis a sauté en marche pour protéger ce jerrycan. Max le ramasse et le secoue. Il sonne à moitié plein. Je suis tenté de lui dire de laisser tomber car je possède deux énormes réservoirs pleins à l'arrière. Sauf que là où nous allons, chaque litre compte. Max est sur le point de mettre le jerrycan dans sa besace quand j'entends deux bruits de moteurs derrière moi.

- Ne traînons pas!

Deux voitures des Dissidents arrivent à toute vitesse dans mon dos. Max a vu le danger et court à la hâte vers moi, son butin sur l'épaule. Le temps de me rejoindre et de démarrer, il est trop tard, les deux véhicules cerclent autour de nous et décélèrent progressivement. Max tente quand même le coup. Mais au moment où il appuie sur l'accélérateur, rien ne se passe. Nos assaillants possèdent des Pokémons et l'un d'eux a utilisé une attaque Embargo sur moi!

Les assaillants sont plus nombreux mais Max tente quand même de faire face. Il abat un premier assaillant avec son fusil, maîtrise un Pokémon, mais ils sont trop nombreux. Les ennemis le traînent sur le sol puis l'encerclent. Et le rouent de coups.

J'ignore combien de temps cela dure. Quelques secondes? Dix minutes? Je ne saurai dire. Les Dissidents cessent de passer Max à tabac lorsque l'un d'entre eux s'exclame:

- Scrotus! Scrotus arrive!

Les coups cessent. Un énorme véhicule arrive et s'arrête dans un dérapage contrôlé. Le véhicule est probablement un camion utilisé dans les carrières qui a été très lourdement modifié. Il est donc à l'image de son conducteur installé sur un trône entouré de phares: un colosse mégalomane psychotique. Scrotus semble être accompagné d'un Pokémon. Un Grahyena, si je me fie aux aboiements.

Scrotus saute et atterrit lourdement au sol. Je devine sa gestuelle à ses mots:

- Écoutez-moi, mes Apôtres de la Terreur! Vous avez bien chassé!

Ses bras son levés afin d'englober le groupe de guerriers. Il les félicite de leur prise.

- Vous avez capturé un Vagabond et mieux encore. Une voiture de poursuite.

Il me désigne de la main. Je sens son regard de fou traverser chacune de mes pièces.

- Une voiture taillée pour la course. Une voiture taillée pour intercepter ses poursuivants.

Lentement, il me contourne et me regarde sous tout les angles. Ses guerriers le suivent d'un regard adorateur.

- Usurpateur.

- Une voiture avec du caractère.

Sa bouche se tord en un sourire sadique.

- Une voiture faite pour commander.

Il revient vers Max, que de deux de ses hommes ont ramassé et maintiennent fermement. Il tient dans sa main un pain de C4 qu'il jette négligemment au sol.

- La détruire aurait été un crime de lèse-majesté!

Son Grahyena approuve d'un aboiement. Ironiquement, il fait penser à celui de Max, Dog. Sauf qu'il est mort depuis longtemps.

- Et voici le Farfuret qui penser pouvoir me détrousser, moi, Scrotus le Scabreux!

Il crie presque son nom. Il parle de lui à la troisième personne. Foutrement imbu de lui-même, le bonhomme. Un guerrier s'avance.

- Ses armes, Lord Scrotus!

- Je t'en fais cadeau, mon ami.

Il reprend sa place dans le rang, comblé. Je sens une certaine jalousie de la part des autres.

- Devons-nous le tuer? demande un autre.

Scrotus reste silencieux pendant quelques secondes.

- Non!

Il frappe à trois reprises Max. Inconscient, il s'effondre par terre.

- Détroussez-le! Partagez-vous le butin et abandonnez-le! La soif et ses blessures se chargeront du reste!

C'est aussi simple que ça. En quelque secondes, les guerriers de Scrotus le dépouillent de son blouson, de son t-shirt, de ses bottes et de moi. Telles une bandes de charognards, ils me poussent et m'arriment au véhicule de Scrotus. Celui-ci me caresse amoureusement.

- Tu seras mon véhicule de commandement.

Je réponds froidement:

- Mais tu devras te tenir debout.

Je m'attends à recevoir un coup pour cet affront mais rien ne se passe.

- Nous partons, mes guerriers!

Leurs moteurs démarrent. Lentement, ils font demi-tour et prennent le chemin du retour en file indienne. Malgré toute ma volonté, je suis obligée de suivre le mouvement, la calandre arrimée au véhicule de Scrotus. Je tente un instant de résister en bloquant mes freins mais mes roues ne font que patiner sur la route. L'idée d'être à nouveau aux mains de l'ennemi germe en moi. Cette idée me terrifie. Ne voulant pas revivre ça, je crie désespérément de toute mes forces:

- Max! Max! Réveille-toi!

---

Max émergea lentement de l'inconscience. Une sensation humide répétée sur sa joue lui apprit que quelque chose était en train de lécher le visage. Il ouvrit les yeux. Pendant un instant, la luminosité l'aveugla. Puis ses yeux s’accommodèrent. La première chose qu'il vit fut un ciel d'un bleu pur sans le moindre nuage. Se redressant, il lança un coup d’œil circulaire. Tout autour de lui s'étendait un désert de sable blanc. Plat comme la paume de la main, aucun relief semblait n'émerger de l'horizon.

- Où est ma voiture?

Pendant un instant, Max se demanda qu'est ce qu'il faisait ici, puis tout lui revint en tête.
La route. Les Dissidents qui le prenaient en chasse. Sa capture. Son passage à tabac. L'arrivée de Scrotus. Son Grahyena. Ses guerriers qui le laissaient pour mort. Son combat contre Sroctus. La scie qu'il plantait dans son crâne. Le hurlement qu'il poussait avant de le jeter de son véhicule.
Puis la vérité s'abattit sur lui. Ils avaient la Pursuit Special. Il l'avaient volé. Une fois de plus, elle était aux mains de l'ennemi.

- Grrr!

Max sortit de sa rêverie et se retourna dans la direction d'où venait le grognement. Le Grahyena de Scrotus se tenait devant lui et le regardait d'un air suspicieux, tâchant de déterminer si l'être qu'il avait ramené à la vie était une menace pour lui ou non. Le Pokémon se tenait sur trois pattes et devait constamment déplacer sa patte antérieure valide pour conserver l'équilibre.

Max avança lentement son bras en direction du Pokémon puis leva sa main en signe de paix.

- Du calme, Grahyena. N'attaque pas. Nous sommes dans la même merde, toi et moi.

Pendant quelques instants, ils restèrent comme ça, Max, le bras tendue et la main levée et le Grahyena, le jaugeant du regard. Puis, petit à petit, l'hostilité présente dans le regard du Pokémon de type ténèbres fit place à la douceur. La bête inclina légèrement sa tête sur le côté. Pendant un instant, Max vit l'image de son propre Grahyena se superposer à lui.

Dog. Il s'appelait Dog. Il l'avait capturé alors qu'il tentait de lui voler de la nourriture en boîte. Au début, il comptait le relâcher car il n'avait aucun talent en dressage de Pokémon. Puis il s'était pris d'affection pour ce Pokémon qui courrait derrière sa voiture en aboyant. Un jour, au lieu de le laisser courir, il s'était arrêté sur le bas-côté et avait ouvert la portière. Stupéfait, le Pokémon avait hésité avant de s'approcher avec précaution. Puis il était monté à bord.

Ils devenus inséparables. De par le fait qu'il le laissait en permanence hors de sa Pokéball, il était devenu très vite la mascotte de la MFP. Afin de le différencier des autres Pokémons de l'unité, il lui avait mis un foulard rouge. À cause de sa ressemblance aux canidés, il l'avait appelé "Dog". La partie noire de son pelage était bleu-gris. La partie grise prenait des couleurs argentées au soleil. Ses yeux brillaient d'une grande intelligence.

Lorsque le l'Ancien Monde avait disparu dans une tempête de feu, il avait aménagé la Pursuit Special pour eux deux. Le siège avant du passager avait été remplacé par un siège en plastique fixé à la portière afin de lui servir de panier. Ils avaient alors erré sans but sur les routes d'un monde de feu et de sang, réduits à un seul instinct.
Survivre.

Et puis il l'avait quitté. Tué d'une flèche par des pillards qui convoitaient son essence. Ils n'avaient pas profité longtemps de leur petite victoire: la Pursuit Special avait explosé dans une gerbe de flammes. Elle avait survécu. Mais pas lui. La flèche s'était plantée dans un organe vital.


L'image disparut. Dog et son pelage bleu-gris firent place au Grahyena de Scrotus, blessé et désavoué par son maître. Max se mit debout. Il fallait partir d'ici. Lentement, la main sur son flanc, il se mit à marcher, précédé par le Pokémon. Il fallait qu'il retourne aux terres Désolées.

- Ils ont ma voiture. Je dois la retrouver.

Il en avait besoin pour aller là où il pensait pouvoir réduire au silence la cacophonie de son esprit. Réduire au silence les voix du passé qui hantaient depuis des années.

- Où est tu, Max?

- Max Rockatansky!

Ils revenaient de nouveau, essayant de s'insinuer dans la matière grise de son cerveau.

- Aide-nous!

Ils ne pouvaient pas l'atteindre. Pas si près du but. Pas si près des Plaines du Silence.

Ils étaient morts depuis longtemps. Ils n'étaient que le fruit de son cerveau, rongé par la Folie.

Il marcha longtemps, laissant derrière lui un sillon de trace de pas dans cette mer sable immaculé. Le soleil cognait fort et la soif lui brûlait la gorge. Par chance, le vent atténuait la chaleur et rendait le tout supportable.

Le Grahyena se mit soudain à aboyer frénétiquement en direction d'un objet. L'objet en question était composé d'une tige épaisse qui se terminait par une pièce d'où partaient trois plaques recourbées. Une hélice de bateau. Contournant la pièce mécanique, Max remarqua un cadavre allongé sur le sol. Un cadavre avec une gourde, des vêtements et une arme. Chargée.

En dépouillant le corps, Max remarqua qu'une partie de la tête avait disparue et qu'une balle avait été utilisée. C'est en ouvrant la gourde qu'il compris. La gourde était vide. Désespéré, l'homme avait mis fin à ses jour pour s'éviter une agonie de plusieurs jours.

- Lâche!

Ce fut la seule pensée qui lui vint à l'esprit. Pour appuyer sa pensée, il ôta la douille, inutile, avant de se remettre en route avec son compagnon canin.

Brusquement, sans crier gare, une ligne de montagnes rocheuses émergea de l'horizon. Max reprit espoir et s'avança de plus belle, galvanisé par cette vision. Très vite, il apparut que ça n'était pas un mirage et qu'il sortait du désert. Max se força cependant à marcher lentement afin d'économiser ses forces.

Petit à petit, la chaîne de montagnes se rapprocha et Max se glissa dans un petit vallon avec son Grahyena. La roche était gris sombre et contrastait avec le sable blanc du désert. Tandis qu'il avançait lentement dans vallon, il remarqua d'étranges structures blanchâtres sur les parois. Et puis il compris. Du corail.

- Je suis sous le niveau de la mer.

Lorsque le monde s'était effondré, le niveau de la mer avait monté de plusieurs mètres. Puis quelques mois plus tard, les eaux s'étaient retirées. Mais au lieu de revenir à leur niveau initial, elle avaient été au-delà, entraînant une énorme catastrophe écologique.

Les Pokémons et les gens mourraient de soif. Les plantes, déshydratées, ne poussaient plus. Les survivants s'étaient alors mis à s'entre-tuer pour les dernières réserves. C'était ce qui avait porté le coup final à l'Ancien Monde. Les Guerres de l'Eau. En a peine six mois, la surface des déserts du monde avait quadruplé. Depuis, ça ne faisait qu'augmenter.

Les hommes n'avaient pas été les seules victimes de la disparition des océans. Les Pokémons avaient aussi souffert. Les écosystèmes s'étaient effondrés les uns après les autres. Seule les espèces de type Sol, Roche, Acier ou ayant un fort instinct de survie s'en étaient plus ou moins sorti. Aujourd'hui, posséder un Pokémon de type Eau, voire Plante était signe de richesse et puissance.


Le vallon débouchait sur une pente raide entourée de falaises qui descendait vers la gauche. Une épave de bateau trônait sur un promontoire. Le vent faisait grincer en rythme ses tôles recouvertes de rouille brunâtre. La pente alternait tantôt entre parties ensablées et parties rocailleuses. Des nuages empêchaient de voir jusqu'où descendait l'escarpement. En revanche il était possible d'en voir l'autre côté: une immense falaise de roches sombres dont les strates aux différentes nuances de gris auraient fait le bonheur des géologues. Max n'aimait pas ce genre de paysages, il se sentait pris au piège. C'était également le repaire de bon nombre de Pokémons sauvages. Il ne fallait pas traîner ici.

- Je dois suivre le Grahyena.

Son instinct de survie lui permettrait de trouver facilement ce qu'il cherchait. Et quelque secondes plus tard, il entendit le bruit d'une langue lapant un liquide. Max s'approcha et but à son tour avant de remplir sa gourde. Elle n'était pas pleine, mais ça lui permettrait de survivre un peu plus longtemps. Lorsqu'il se releva pour se remettre en route, le Pokémon n'était plus là, parti en éclaireur.

Clac!

- Waaaaoouuuuuuuuh!

Un aboiement de détresse. Il était arrivé quelque chose au Grahyena!

- Bon sang!

Max courut dans la direction d'où provenait le cri. Ce Pokémon était son seul espoir de trouver de l'aide dans ce désert. Si jamais il lui arrivait quoique ce soit...

- Mais qu'avons-nous là? fit une voix enjouée.

Max s'arrêta et se cacha derrière l’épave rouillée d’une bouée maritime. Le Grahyena était pris au piège dans une cage. La silhouette d'une personne torse nue déboula et s'approcha de la cage.

- Haha! Un magnifique Dinki-Di!

Le Grahyena aboya férocement et tenta de ronger les barreaux de sa cage. En vain, le métal était résistant aux attaques telle que Mâchouille ou Croc Feu. Le nouvel arrivant se pencha pour mieux examiner sa prise. Max regarda en détail la silhouette qui lui tournait le dos. Elle était vêtue d'un treillis noir et portait une sacoche à outils. Il n'était pas armé. Mais il retint surtout que cette personne avait un véhicule garé quelques mètres plus loin. Un véhicule qui lui permettrait d'aller à la Citadelle pour chercher de l'aide afin de retrouver l'Interceptor.

- Ne t'inquiète pas, tu feras un excellent ragoût avec mes pommes de terre!

La silhouette était de dos. Max vérifia ses munitions. Une balle. Cela serait amplement suffisant. Trop affairé à contempler sa prise, l'homme ne le vit pas arriver. Max lui empoigna l'épaule, le retourna puis le plaqua au sol avec sa jambe. Il tenait à voir le visage de cet homme avant de lui ôter la vie. Il regretta aussitôt son geste.

Boîteux, bossu, le visage déformé avec un œil plus haut que l'autre. L'homme était d'une laideur sans nom, à croire que la Folie, régente de ce monde, avait décidé de s'acharner sur lui.

- Pitié, ne tue pas Chumbucket! fit le bossu d'une voix pleurnicharde en levant les bras pour se protéger le visage.

Max nota que le nommé Chumbucket était un Doigt Noir en voyant ses mains enduites d'une couche indélébile de cambouis.

- Ah oui? Et pourquoi donc? Tu allais faire de mon Pokémon ton repas!

- Je ne le savais pas! Pitié! répliqua Chumbucket.

Le malheureux était sur le point de fondre en larmes. Pendant un instant, Max eut pitié de cet homme. Voyant qu'il hésitait, Chumbucket ouvrit les yeux. Son regard croisa celui de Max. Pendant quelques secondes, les deux hommes se dévisagèrent. Puis la bouche déformée de Chumbucket se tordit en un sourire sincère.

- C'est toi!

- Tu me connais?

- Tu es celui dont la Prophétie parle...

Max ne laissa rien transparaître son étonnement.

- Tu es celui qui a été dépouillé de son véhicule avant d'être abandonné. Tu es le Conducteur envoyé par l'Ange de la Combustion.

Et il se mit à psalmodier, chuchotant prière sur prière. Visiblement, il n'avait plus toute sa tête.
Max se mit à réfléchir. Ce Chumbucket faisait partie de l'Ordre des Doigts Noirs, ordre de mécaniciens pratiquant le Culte du V8. Il était donc quelqu'un de connu et respecté. Il connaissait également la région. Il pourrait lui être utile. Il fallait rentrer dans son jeu. Il libéra Chumbucket de l'emprise de son pied et rangea son fusil.

- C'est exact, je suis celui que l'Ange t'envoie.

Un cri de joie ébranla les parois de la vallée.


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...
Je la poste ?
Article ajouté le Dimanche 03 Décembre 2017 à 22h40 |
4 commentaires
Leftovers
Un vieux texte que j'ai retrouvé dans mes dossiers. J'ai arrêté par manque de motivation, même si j'avais encore des idées.

...
Enjoy.


La Vouivre Estropiée



Les armes s’entrechoquaient dans un fracas métallique. Les adversaires se faisaient face, refusant de céder du terrain à l'autre. Une nouvelle botte fusa de la part du premier, portée au niveau de la taille. Le deuxième esquiva en se déportant sur le côté et riposta avec un coup de bouclier. Déséquilibré, l'assaillant recula en titubant, s’emmêla les jambes et se retrouva sur son séant dans la boue.

- Stop! commanda-t-il en levant le bras vers son adversaire qui levait à deux bras sa masse d'armes. 'me rends!

L'homme suspendit son geste et aida l'autre à se relever. D'habitude en terre battue, le sol de l'arène était boueux par cette saison. Cela le rendait inégal et glissant, obligeant les combattants à redoubler d'attention quant à leur équilibre, sous peine de tomber. "Arène" était un mot plutôt glorieux pour désigner l'endroit où ils s'entraînaient entre deux batailles. "Enclos" serait plus indiqué. D'une quinzaine de brasses de diamètre, il était entouré d'une clôture de bois sur laquelle se tenaient appuyés chevaliers, hommes d'armes et écuyers, tantôt encourageant tantôt moquant les combattants.

Bouclier et masse en travers du dos, Seamus laissa l'Arène derrière lui et se dirigea vers les quartiers de la troupe. Le camp où il se trouvait était l'un des plus grands du front. Entouré d'une palissade de bois renforcée par une base en pierres, plusieurs tours se dressaient à intervalles réguliers pour surveiller les environs. Les tentes étaient disposées en carrés séparés par de larges allées, permettant les allées et venues des chevaux et chariots et une bonne circulation interne. Partout l'on vaquait à ses occupations. Et partout des discussions, si nombreuses qu'elles s'emmêlaient entre elles, perdant tout leur sens et créant une rumeur presque similaire à celle d'une ville. Si on oubliait le fait qu'on était en guerre. Certains soldats patrouillaient, d'autres discutaient et blaguaient, se reposaient dans leurs tentes ou entretenaient leurs armes. Des femmes lavaient le linge sale et l'étendaient entre les tentes, des enfants se courraient après, accompagnés quelquefois de chiens jappant joyeusement. Des marchands venus des environs vendaient leur marchandises.

La Fosse aux dragons se présenta à lui subitement. Si l'Arène n'était qu'un vaste enclos boueux, la Fosse, elle était digne de son nom. Bâtiment aux dimensions fantastiques, la Fosse était la plus grande construction du camp. De la forme d'un dôme de briques rouges, elle était surmontée d'une succession de petites cheminées disposées à la manière d'une couronne. Une fumée blanche s'échappait d'elles. La porte, gardée par deux soldats armés de piques, était en chêne massif et semblait faite pour le passage de géants.

Il entra.

Seamus fut immédiatement saisit par la différence de température entre l'intérieur et l'extérieur. Dehors, le temps était humide, avec une température moyenne, mais dedans... L'été, c'était l'été.

L'intérieur de la Fosse était aménagé en box spacieux. Des dragons de diverses espèces les occupaient. Des petits, des grands, des rouges, des noirs, des bleus, des cornus, certains avaient même deux têtes. Chacun allait de pair avec un seul chevalier. Le chevalier appartenait au dragon et le dragon appartenait au chevalier.

Seamus était d'une forte stature pour son jeune âge. Ses bras avaient une forte musculature et il possédait un cou de taureau. Originaire de l'Île des Forts, une île située au nord des côtes des Terres Émergées, il en portait l'armure traditionnelle: une brigandine de cuir sur laquelle étaient fixées des plaques de métal.

Le dragon de Seamus était à son image: grand et massif. De longues griffes terminaient ses pattes musclées et son imposante stature semblait lui permettre se soulever d'un battement d'aile une maison. Roulé en boule sur un confortable matelas de paille, Fumerolle dormait. Des anneaux de fumée s'échappaient de ses naseaux à chaque expiration.

Le dragon s'éveilla à sa venue. Il manifesta son contentement par un grondement léger. Vu sous un certain angle, Fumerolle semblait sourire. Seamus étreignit la bête autant que ses bras le pouvaient.

- C'est bon de te revoir.

Pas de bataille rangée ces derniers temps. Rien que de la guérilla à travers la Forêt d'Émeraude. Du coup, tout les dragons restaient au camp, cloîtrés dans la Fosse, exceptés pour les missions de reconnaissance. Ils étaient cependant moins nombreux que la semaine dernière, avec la redistribution des chevaliers sur le front. Il les enviait. La guérilla commençait à lui peser. Rester plusieurs heures tapis les fourrés attendre un ennemi pour lui tendre une embuscade. Razzier un campement. Capturer un ennemi isolé pour l'interroger. La troisième option était vaine, les prisonniers capturés se retranchaient derrière une muraille infranchissable de mépris.

Seamus resta un long moment au côté de son compagnon. Puis un cor sonna au loin. Deux sonneries brèves. Un chevalier qui rentrait. Un messager? Par curiosité, Seamus se leva et se dirigea vers le centre la Fosse afin de voir le nouvel arrivant.

On accédait à la Fosse au dragons par deux moyens: la porte en chêne et une ouverture pratiquée dans le toit qui s'ouvrait et se refermait par deux vantaux de bois coulissant sur le côté.

Le nouvel arrivant se posa. Seamus le reconnut aussitôt.

- Mako?

Trois autres dragons se posèrent à sa suite. Deux cavaliers mirent pied à terre et coururent aider celui de Mako. Seamus se présenta à eux.

- Qu'est-ce-qui se passe, les gars?

Le troisième lui barra le chemin.

- C'est le capitaine.

- Naya?

- Ouais.

- Écartez-vous!

Les deux premiers cavaliers dépassèrent en trombe Seamus et le troisième chevalier. L'un d'eux soutenait Naya. Celle ci se laissait presque tirer par son porteur.

- 'faut la porter à l'infirmerie! fit le plus âgé.

Ses yeux s’écarquillèrent d'horreur en voyant l'état de Naya. Seamus conservait le souvenir d'une belle jeune femme déterminée au fort caractère, mais ce qu'il voyait, c'était une ruine. Signe d'une mauvaise alimentation, son visage s'était creusé. Ses cheveux châtains, autrefois soyeux, étaient sales emmêlés. Et ses yeux, enfoncés dans leurs orbites, étaient entourés de cernes. Mais le comble de l'horreur fut lorsqu'il vit sa main droite. Maintenue par une attelle de bois, elle était enveloppée dans un bandage à moitié défait tâché de sang séché. Et l'odeur... Un mélange de sueur fiévreuse mêlée à de la chair en décomposition.

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- Vous allez déguster.

Ce fut la première chose que lui dit le chirurgien.

La main était dans un triste état. L'étoile du matin s'était abattue pile au centre de la paume, réduisant en miettes les os et fracturant ceux des doigts. Le sang s'était insinué dans la moindre déchirure de la chair et avait enveloppé les bouts d'os qui sortaient de la peau d'une croûte de sang brunâtre.

- À se demander comment vous avez pu tenir si longtemps.

- Je suis une dure à cuire, Doc.

Le chirurgien prit une profonde inspiration et disposa sur la table ses instruments. Une scie pour l'amputation. Un scalpel pour découper les chairs. Du pain rassi et du vin bouillant pour traiter les infections. Du fil et une aiguille pour recoudre.

- Si j'étais un prêtre, je vous amputerais jusqu'à l'épaule pour prévenir de tout risque d'infection. Mais si je faisais ça, vous me tueriez.

- Vous lisez dans mes pensées, Doc, fit Naya d'un pauvre sourire que le chirurgien lui retourna.

- La solution la plus rationnelle serait de vous amputer jusqu'au coude, continua le médecin en aiguisant sa scie. Mais j'ai une solution alternative.

Il se rapprocha de la jeune femme.

- Vous me faites confiance?

Elle acquiesça.

- Très bien. Première chose: je ne peux pas sauver votre main. Vous allez devoir être amputée. Après l'amputation, je vais couper les chairs corrompues et tenter de stopper la gangrène avec le vin bouillant et du pain rassi. De par le fait que vous êtes encore faible, je ne vous donnerait pas d'antalgique.

Il marqua une pause.

- Vous êtes sûre?

- Ouais, fit-elle dans un souffle.

- Un peu de vin avant l'opération?

Naya tendit sa main valide, saisit la gourde et en descendit la moitié. Elle prit une ultime inspiration.

- Prête.

La scie rentra dans sa chair dans un mouvement de va-et-vient. Elle émit un bruit râpeux quand le métal rencontra l'os.

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Naya était allongée sur le dos, cloîtrée en sa tente. Le convalescence allait durer un certain temps. Trois fois par jour, un écuyer lui apportait un repas. Les deux premiers jours furent humiliant: elle était si faible que la cuillère lui échappait de la main, si bien qu'il avait dû la nourrir comme un enfant en bas âge. Juste avant qu'il ne s'en aille, elle l'avait interpellé:

- Pas un mot de tout cela, pigé?

L'écuyer s'était retourné. Douze ans d'âge.

- Pigé.

Brave petit gars.

Naya fixait le plafond de sa tente. Une lampe éteinte y était suspendue. À en juger par les bruits extérieurs, c'était la nuit. Elle reposait en gisant. Ses deux mains se croisaient sur son ventre. Non, sa main gauche et son moignon. Sa poitrine se soulevait et s'abaissait régulièrement au fil de sa respiration. Quelquefois, elle sentait son moignon la démanger. Comme si sa main n'avait jamais été coupée. Cela arrivait souvent au personnes amputées d'un membre. La fièvre était toujours là, mais beaucoup plus faible. À vrai dire, elle était déjà en train de baisser lorsque les siens l'avaient retrouvée, endormie sous un arbre, son dragon à ses côtés.

- Je suis une dure à cuire, murmura-t-elle.

Comme beaucoup d'autres. Ce terme, des tas de gens se plaisaient à l'affirmer. Mais il n'était vérifiable que rarement. Ce terme était intimement lié à la fierté. Et la fierté, à l'instinct de survie. Et quand une bataille était sur le point d'être perdue, nombre étaient ceux qui la mettaient de côté pour survivre.

Naya se redressa sur son séant. À droite de l'entrée, son armure était enfilée sur un mannequin. Ses armes reposaient en pêle-mêle sur le sol. On les avaient débarrassé de la crasse. Le heaume, le plastron et les plates avaient retrouvé leur éclat et un nouveau haubert de maille l'attendait. Comme pour la toucher, elle étendit les bras. Et regarda sa main et son moignon.

Difficile de dire où avait été le comble de la jouissance. Lorsque la scie l'avait séparée à tout jamais de sa main? Ou quand Doc avait découpé les chairs corrompues au scalpel? Ou quand le vin bouillant s'était déversé sur les chairs encore saines à vif? Ou peut-être était-ce lorsque l'étoile du matin l'avait frappée? Après tout, ses os avaient émis un craquement qui n'avait rien à envier aux plus belles chansons. Ou peut-être lorsque la fièvre avait tenté de l'emporter...

- Derrière qui le royaume devrait se ranger? lui avait murmuré Crys dans l'oreille. La fille aînée du roi et de la reine, qui a pris les armes et connu l'horreur du champ de bataille? Où la fille cadette, perdue dans son monde de chansons et de contes de fées?

Crac.

Les elfes la haïssaient. Briser les règles et massacrer tout les combattants dans l'arène avait été une erreur. Elle avait fait exactement ce que voulait Crys.

- Les règles! avait fait l'arbitre, furieux, alors qu'elle achevait son adversaire.

- Il y a pas de règles sur le champ de bataille!

Et elle lui avait plongé sa longue épée dans ses entrailles.

Crac.

Lorsque l'arbitre s'était effondré sur le sol, ça avait viré à la mêlée. Certains avaient compris qu'elle était le danger principal et avaient tenté de l'affronter à plusieurs. Vainement.

Crac.

Et le dernier... Un elfe. Joli brin de garçon, au passage. De haute naissance, lui avait précisé Crys alors qu'il lui rebroussait les cheveux pour appliquer la lame de son épée recourbée sur sa nuque.

Crac.

Elle avait rengainé sa longue épée et l'avait affronté, lui et ses deux lames, avec son Capt'air. Et lui avait arraché la tête. Le corps avait titubé un instant avant de tomber, comme tout les autres.

Crac.

- Je suis chevalier, avait-elle murmuré à Crys alors qu'il accentuait la pression de sa lame.

- Titre que tout ça. Si votre sœur meurt, il vous mettrons sur le trône. De gré ou de force. Vous êtes devenue un symbole pour les vôtres. Gardez cela en tête.

La lame s'était retirée.

- Voilà pour y aider.

Crac.

Les doigts de sa main s'étaient convulsés avant de se refermer d'un coup. Et la douleur avait afflué en même temps que la nappe blanche se tachait d'un sang vermeil.

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Au bout d'une semaine, elle fut autorisée à marcher. Ses premiers pas furent hésitants et lui semblait que le sol était inégal. Mais peu à peu, elle s'habitua. Encore faible, elle ne fit qu'une courte sortie, le temps de se dégourdir les jambes. Régulièrement, Doc lui rendait visite afin de prendre de ses nouvelles.

- La fièvre baisse rapidement. Vous pourrez aller et venir librement dans le camp dans quelques jours.

Le jour, elle restait allongée sur son lit. Quelquefois, on lui rendait visite. Seamus, la plupart du temps. D'une certaine manière, ils se ressemblaient tout les deux. Le masque de fer qu'il portait servait en effet à cacher les terribles cicatrices qui le défiguraient.

- Je t'ai un jour dit comment je les avait eu? lui avait-il dit, souriant sous son masque.

Naya avait acquiescé négativement. Il répétait souvent cette question sur un ton humoristique. Mieux valait en rire que d'en pleurer. Entre chaque visite, elle s'entraînait à pratiquer différentes choses de la main gauche. Ce fut plutôt aisé. Son précepteur lui avait, en effet, appris à se servir de ses deux mains.

Au bout de trois semaines, la fièvre tomba et Naya put aller et venir à sa guise dans le campement. Après s'être habillée, elle se dirigea vers l'Arène, enclos boueux ceinturé d'une clôture. Un petit attroupement s'y tenait en permanence. Naya s'y joignit et observa avec eux ceux qui pratiquaient. Ils étaient deux. Épée contre épée. Quoique l'une d'entre elles était beaucoup plus longue. À chaque fois que les armes s'entrechoquaient, une gerbe d'étincelles fusait. Les deux combattants étaient doués, mais celui à la longue épée avait clairement l'avantage. Son allonge lui permettait, en effet, de se passer de bouclier. L'autre, en revanche, était obligé de s'approcher, de parer et de frapper, s'exposant à son opposant.

La jeune femme resta un moment à les observer échanger des coups. Puis le combat cessa. Chose surprenante, ce fut le chevalier à la longue épée qui perdit. Suite à un trop grand mouvement il perdit l'équilibre, ouvrant une brèche dans sa garde. Son opposant n'hésita pas et le percuta de plein fouet avec son bouclier, l'envoyant valdinguer les quatre fers en l'air. À l'Arène, on déterminait un vainqueur lorsque l'un des combattants tombait à terre ou criait sa reddition. Un maître-d'armes supervisait les combats lorsqu'il n'entraînait pas les recrues.

Seamus entra dans l'enclos, marteau à la main. Naya était sur le point de se proposer d'entrer quand elle se ravisa. Ses armes se composaient deux épées, une longue et une courte. Manier la deuxième n'était pas un problème, si on exceptait qu'elle se servait de son bras gauche comme bouclier. Elle contempla la main qui lui restait. La gauche.
On dirait que je vais devoir m'exercer avec toi.
Une épée s'entretenait. Si on la laissait trop longtemps sur une étagère, elle prenait la poussière et rouillait. Il était temps pour elle de reprendre l'entraînement. Naya se dirigea vers un groupe de recrues, reconnaissables aux armures de cuir trop grandes pour leur taille. Combattante aguerrie, elle savait manier l'épée des deux mains, mais mieux valait passer un peu de temps à reprendre les bases avant de se jeter dans la mêlée.

Seamus défia successivement quatre opposants avant de s'arrêter pour préserver ses forces. Son apparence avait de quoi intimider. Le masque de fer qui lui couvrait le visage, ne laissant paraître que ses yeux, y contribuait. De même que sa taille, énorme par rapport à son jeune âge – dix-neuf printemps – et le marteau de bronze avec lequel il moulinait l'air d'une main.

- Une arme ancestrale? lui avait-elle demandé lorsqu'ils étaient à l'Académie.

- Tout à fait. Ma famille la possède depuis vingt générations. Mais d'après certains, il pourrait remonter jusqu'à l'Âge des Légendes. Regarde.

Il lui avait fait examiner les runes tracées sur la brique.

- J'ai étudié plusieurs ouvrages de l'Académie et elles semblent correspondre avec celles visibles sur plusieurs monuments anciens.

Lorsque chevaliers et hommes d'armes ne pratiquaient pas, l'Arène servait de terrain d'entraînement aux recrues. Naya enfila une armure et se joignit aux recrues. Son opposant parut désappointé en la voyant, mais reprit son sérieux après qu'elle se soit expliquée avec le maître-d'armes. La jeune femme se mit en garde.

- Prête.

Un instant plus tard, son épée de bois voletait dans la boue. Loin d'être dépitée, Naya la ramassa et se remit en garde. Elle détailla son adversaire: plus de la vingtaine, des membres agiles. Il tenait son arme à deux mains, ce qui fait qu'il allait miser sur la force, en plus de la vitesse. Nouvel échange. Naya para les premiers assauts avant de recevoir une fente au creux de l'estomac, l'envoyant un genou en terre, la respiration sifflante. Elle se releva et se remit en garde, raffermissant sa poigne sur la garde de son épée. Le jour suivant, elle demanda à la recrue son nom:

- Tu te nommes?

- Crossby, capitaine.

- Donne tout ce que tu as!

Il avait peur de la blesser. Ce qui était compréhensible quand on voyait son état: maigre, les yeux cernés par la fièvre et par-dessus tout, estropiée. Elle avait bien compensé la perte de sa main par un crochet préparé par le forgeron du camp, Tucker, mais ça ne serait jamais suffisant pour pouvoir tenir un écu. En dépit des sangles de cuir, la pièce de métal jouait lors des échanges et se décrochait parfois. Si le futur soldat avait suspendu l'assaut la première fois, il s'en était abstenu les fois suivantes après que Naya l'ai envoyé à terre d'un formidable coup d'épaule.

- N'oublie jamais qu'il n'y a pas de règles sur le champ de bataille, lui avait-elle dit alors qu'elle l'aidait à se relever. Ton adversaire perd son bouclier, achève-le.

Crossby acquiesça et la danse des lames reprit de plus belle. Chaque échange était plus long que le précédent. Naya le mettait toujours un peu plus en difficulté avant de se retrouver au sol ou désarmée. Au fil des jours, elle réapprit à contrôler son équilibre, à attendre le moment opportun pour lancer une fente décisive, ou feindre une attaque d'un côté pour mieux frapper de l'autre. Crossby lui-même apprenait de ces échanges. Peu à peu, l'on vint assister à son entraînement. Ils n'étaient que quelques uns au début, mais bientôt, ils furent presque aussi nombreux que lorsque les chevaliers pratiquaient.

Un jour, Naya arriva avec une réplique de longue épée. Crossby pâlit en la voyant ainsi. Le pommeau de l'arme lui arrivait juste en dessous du menton.
Comment va-t-elle manier ça?
La réponse lui parvint sous la forme d'un coup formidable qui l'envoya à terre.
Quoi?
Crossby se ressaisit et tenta de se relever mais un large revers l'en empêcha. Il constata avec stupeur que Naya maniait l'arme d'une seule main. La longue épée revint à la charge en un fendant vertical. Crossby leva aussitôt son épée de bois pour parer le coup. Et l'épée se cassa, laissant l'autre se briser sur le heaume de fer.

Naya resta un long moment à contempler la latte brisée. Puis un large sourire se dessina sur ses lèvres. Elle avait réussi.

(Les chansons chorégraphiaient les combats, de sorte à les rendre plus dramatique. La réalité que les adversaires s'empoignaient le plus souvent, et se frappaient avec tout ce qu'ils avaient à leur disposition.)

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Elle s'envola sur le dos de Mako en direction de la capitale, Lyra, première étape de son voyage. Les paysage se succédaient sous le ventre du dragon. Rivières, plaines, bois, villages, routes, champs. À mesure qu'elle se rapprochait de la capitale, le paysage changea légèrement, les villages se faisaient plus gros, avec des bâtisses majoritairement de pierres, les routes se faisaient plus fréquentées et le nombre de soldats présent décroissait au profit des civils. On pouvait cependant deviner à certains endroits les vestiges de l'épidémie qui avait précédé l'invasion des elfes: affublés de masques à longs becs, des hommes vêtus de longs manteaux noirs portaient des cadavres dans des fosses communes pour les y brûler.

Intelligente stratégie que les elfes avaient utilisés pour leur invasion. Lâcher une maladie au quatre coins des Terres Émergées pour y semer panique et discorde. Puis lorsque l'ennemi était affaibli, l'achever en envoyant la troupe. Les premières semaines de campagnes avaient été désastreuses. L'on allait de défaite en défaite. Et les contre-offensives se brisaient face à un ennemi impitoyable. L'on prêtait aux elfes qu'ils étaient des êtres parfaits, quasi légendaires de par les milliers d'écrits les mentionnant. La réalité s'était avérée toute autre... Arrogants, sans pitié, méprisants étaient les qualificatifs qui correspondaient le mieux. Les choses s'amélioraient cependant. L'épaisseur de la Forêt d'Émeraude empêchait les elfes de combattre avec autant d'aisance que en terrain découvert. De plus, son énorme superficie faisait qu'elle occupait presque un quart de la ligne de front. Ainsi, leur progression avait été fortement ralentie.

Mako était une bête endurante. Naya fit ainsi son voyage d'une traite. Elle arriva à Lyra alors que le soleil se couchait. Reconnaissable à ses hautes murailles blanches crénelées, la ville s'étalait comme un lac au milieu d'une plaine verdoyante au relief ondulant où de petites forêts poussaient sporadiquement aux alentours. Bastions et tours octogonales ponctuaient le mur d'enceinte. Vu d'en haut, les sentinelles de garde semblaient êtres de toute petites figurines de bois que les enfants utilisent pour recréer les batailles des livres.

Naya se posa à l'écurie, grande bâtisse en briques rouges aux étendards multicolores pour en faciliter le repérage vu du ciel, puis se mit en quête d'une auberge. Elle n'avait pas envie de se pointer au palais royal ou à l'Académie. Ou du moins, pas encore.

Elle en trouva finalement une, à proximité de l'Académie, et en loua une chambre. À peine entrée, elle se laissa tomber sur le lit et, malgré le fait qu'elle soit en armure, s'endormit aussitôt, éreintée. Elle se réveilla quelques heures plus tard, débarrassée de la fatigue du voyage.

Se dressant sur son séant, elle jeta un coup d’œil circulaire à la pièce. Le lit en prenait la majeure partie. À gauche se trouvait une fenêtre avec une armoire de chêne pour entreposer les vêtements des voyageurs venant pour un long séjour. À droite, une table de nuit avec une lampe à huile. Et, en face du lit, un miroir.

Prise de curiosité, Naya se leva pour s'observer. Elle avait, certes, pris soin de son apparence, autant que son statut de chevalier du dragon lui permettait, mais elle ne s'était plus observée depuis... depuis sa capture par les elfes en fait.

Naya se regarda donc dans la glace. Le visage, creusé par la faim et la maladie, avait repris son apparence initiale. Les énormes cernes qui lui cerclaient les yeux avaient presque entièrement disparue, seule quelques traces noires subsistaient. Les cheveux, qui lui descendaient au bas des omoplates, avaient repris leur éclat soyeux et n'étaient plus emmêlés. Peu adeptes des coiffures sophistiquées, Naya avait toujours privilégié les coupes simples. Lorsqu'elle ne combattait pas, elle tressait une partie des cheveux de devant en deux tresses qui se rejoignaient derrière sa tête pour former un court chignon et laissait ceux de derrière retomber. Au combat, elle les regroupait en une grossière queue-de-cheval, de sorte à ce qu’ils ne dépassent pas du heaume et qu’on puisse les agripper.

Peu à peu, les blessures qu'elle avait reçu s'étaient refermées, ne laissant que des cicatrices. Enfin, pour la plupart. Celle à sa main droite ne guérirait jamais entièrement.

L'armure de Naya était asymétrique. C'était la première chose que l'on remarquait au premier coup d’œil. Un plastron de fer articulé au niveau de la taille et du dos couvrait un haubert de maille. Le bras droit était la partie la plus exposée. Seul un bracelet de fer lui protégeait l'avant-bras. Le reste était couvert par la maille passée par-dessus sa tunique. De couleur rouge, elle lui descendait jusqu'aux genoux. Des tassettes protégeaient hanches et cuisses. Le bras gauche, lui, était le membre le mieux protégé. Une large spalière couvrait son épaule, secondée par un brassard, une coudière, un bracelet et un gantelet. Le tout était renforcé par des plaques métalliques supplémentaires.

Adepte de l'épée longue, elle avait adapté son armure en conséquence. Un bras droit peu protégé, mais lui assurant une liberté de mouvement optimale et un bras gauche aux protections capables d'encaisser plusieurs fendants sans broncher, lui conférant cette apparence asymétrique légèrement similaire à celle des piquiers royaux.

Le gorgerin était peut-être la seule partie de l'armure finement ouvragée, si l'on excluait le heaume. Le métal avait été effectivement travaillé pour imiter les écailles d'un dragon. C'était là le signe distinctif des chevaliers du dragon. Quant au heaume... Naya sourit en le contemplant. Lors de la cérémonie d'adoubement, elle s'était pointée avec un heaume commun. Si commun qu'elle avait oublié à quoi il pouvait ressembler. Ça n'était que lors du repas donné en l'honneur des nouveaux chevaliers qu'elle l'avait révélé. À la base, elle comptait le faire juste avant de partir, mais le forgeron qu'elle avait engagé ne savait apparemment pas tenir sa langue (à moins qu'elle ait été suivie).

- Heaume! Heaume! Heaume! Heaume! avait crié le réfectoire.

Elle avait cédé et leur avait montré la pièce d'armure, pas peu fière. Intégral, le heaume lui couvrait entièrement la tête. Sur la visière était représenté la face d'un dragon ouvrant une bouche à plusieurs rangée de dents en un sourire prédateur. Artisan habile, le forgeron avait dissimulé les trous de la visière et de la bouche dans le motif. Enfilé, le heaume lui conférait une apparence démoniaque. Pour un chevalier, c'était comme un second visage. Un visage où il y représentait sa personnalité. Naya savait à quoi s'attendre en renonçant à son titre d'héritière au trône au profit de sa sœur cadette, Myriana.

- La vie n'est pas une chanson, répétait-elle fréquemment.

Pas de charges héroïques au cour d'une bataille. Seulement l'horreur. Naya avait choisi de représenter cette horreur sur son heaume. La guerre était un monstre polymorphe, aussi fascinant qu'horrifiant.

- La Vouivre Affamée! s'était écrié Seamus en la prenant sur ses épaules.

Le réfectoire avait repris le surnom.

- La Vouivre Affamée! La Vouivre Affamée! La Vouivre Affamée! avaient-ils clamé à en faire trembler la voûte centenaire de l'Académie.

Il était resté depuis.

Les armes de Naya étaient au nombre de trois. La première était une épée longue. L'arme était faite d'un métal léger et solide, lui permettant de la manier d'une seule main, se portait en travers du dos. La deuxième était une épée courte, se tenant d'une main, qu'elle utilisait pour les combats en lieu confiné, qu'elle portait à la hanche. La troisième était un Capt'Air, une invention datant d'une cinquantaine d'années. L'outil se composait d'un tube métallique auquel étaient fixés des courroies de cuir et une poignée qui comprenait une gâchette. En pressant la gâchette, une roue fixée à l'extrémité du tube se mettait à tourner, déployant trois crochets aimantés.

Le but était de permettre aux matelots de se déplacer de manière quasi-instantanée à travers le gréement de leur navire. Sa fiabilité et sa robustesse en avaient fait un succès immédiat. Mais à chaque innovation son revers de la médaille. On avait rapidement découvert qu'en augmentant la vitesse de rotation de la roue, on avait là une arme aussi maniable qu'un couteau et dévastatrice qu'une hache. Rares étaient les personnes survivant à une blessure de Capt'Air. Naya avait acquit le sien lors d'une mission en mer. Le but était simple: assurer la protection d'un convoi de navires marchands. Sauf que, qui dit navires marchands, dit pirates. Et ça n'avait pas manqué. Le combat s'était déroulé sur le pont du plus gros bateau du convoi, un invraisemblable machin de bois à six mâts.

Naya ferma un instant les yeux en repensant à l'elfe qu'elle avait décapité dans l'arène. Tels des doigts de fer, les crochets s'étaient refermés sur son cou délicat. Et elle avait pressé la gâchette. Vainement, l'elfe avait porté les mains à sa gorge pour se libérer. Et puis voilà que sa tête n'était plus là. Seul avait subsisté le corps, un instant en équilibre précaire, avant de s'effondrer dans une mare de sang. Elle se souvenait de la terreur dans son regard.

Elle ôta son armure. Un peu gauchement, elle n'était pas tout à fait habituée à sa nouvelle main. C'était une main de fer, qui s'enfilait comme un gant. Les doigts étaient articulés et la paume comprenait un aimant pour qu'elle puisse les refermer. L'ouvrage provenait du forgeron du camp, Tucker. Elle l'ôta également. Peu avant la fin de l'opération, Naya avait tourné de l’œil, folle de douleur. Elle observa le moignon. Doc avait reployé un morceau de peau sur le poignet pour en faciliter la cicatrisation. À présent, un sourire blanc en ornait le bout.

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Elle flâna sans but les premiers jours, se contentant de sillonner la capitale de long en large. Lyra était une ville fortement animée et bruyante. Partout, les habitants déambulaient dans les rues, vaquant à leurs occupations. Le bruit de leur conversations se mêlait au vacarme produit par les chariots des marchands. Rires, bruit de marteau sur une enclume, fracas métallique produit par les pavés inégaux des rues... Naya se ré-imprégnait de l'ambiance de sa ville natale. Elle se promenait en civil, vêtue d'une longue robe bleue sombre aux larges manches, un léger sourire aux lèvres. Le royaume avait conservé d'elle le souvenir d'une jeune fille renonçant à ses titres pour devenir chevalier. Son surnom était connu de partout, si bien que vêtue de la sorte, elle passait incognito. Lorsqu'on évoquait son nom, on songeait à une jeune femme en armure et nom en vêtements féminins. Les quelques personnes qui se retournaient sur son passage furent des garçons, mais aucun d'eux n'osa lui adresser la parole.

Au bout d'un moment, ses longues déambulations la conduisirent à un belvédère au-dessus de la ville. Situé sur une colline, l'endroit avait la forme d'un demi-cercle. La longue plaine ondulante se déroulait au bas. Avec le soleil déclinant, l'herbe prenait des couleurs enflammées. Naya s'assit sur un banc et observa la ville où elle avait grandit.

Les murailles blanches étaient l'enceinte la plus récente. Cinquante ans, tout au plus. Les précédentes avaient été toutes démontées pour servir à la construction de bâtiments. Ville attractive, Lyra s'étendait un peu plus chaque année, gagnant sur la grande plaine qui l'avait vu naître. L'intérieur de la ville était hétéroclite. Riches palais de la haute côtoyaient les modestes maisons de pierre du commun. L'on pouvait passer aux larges avenues créées un siècle plus tôt pour faciliter la circulation à de sinueux dédales de ruelles sombres d'un seul coup. Cela n'empêchait pas les habitants de faire étalage de leur richesse et de bavarder gaiement entre eux.

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Après cinq jours de déambulation, elle finit par se pointer à l’Académie. L’Ordre des Chevaliers du Dragon était un ordre millénaire. Ses origines étaient, pour ainsi dire, inconnue. Fruit issu d’une initiative de plusieurs royaumes? Ancienne compagnie de mercenaires? Impossible de savoir. Les archives ne remontaient pas jusqu’à cette époque. Toujours est il que l’Ordre appartenait aujourd’hui à la légende.

Naya entra par la porte principale, aux formidables battants de chêne gravé de fresques, gardée alors par deux sentinelles en armure noire. Vu de loin, l’Académie ressemblait à un château taillé d’un bloc d’où s’élevaient cinq tours crénelées de pierre blanche. Celle du centre contenait un gigantesque brasero que l’on allumait la nuit pour servir de repère. Le but était de conférer une apparence robuste et neutre au bâtiment. Les Chevaliers du Dragon étaient avant des gardiens de la paix, et non des soldats. En fait, la taille du bâtiment – aussi large que Ruinenoire, plus grand château des Terres Émergées – venait des écuries, là où les dragons étaient élevés et dressés.

Le hall d’accueil était spacieux, de larges colonnes de marbre soutenaient un plafond peint non pas de fresques, mais de la voûte céleste. Des longues-vue se trouvaient à la disposition des visiteurs pour les aider à distinguer les noms des étoiles et constellations.

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Un banquet fut organisé en l’honneur de son retour. Y furent conviés tout les officiers et enseignants de l’Académie, ainsi que tout les chevaliers présents. La famille royale arriva peu de temps après.

Contrairement à d’autres villes, Lyra avait été épargnée par l’épidémie. En effet, dès que les premières nouvelles avaient afflué, Maekar avait ordonné de boucler la ville et d’isoler les zones touchées. Sa promptitude lui avait permit non seulement d’épargner la capitale, mais également la plupart des autres villes du royaume, dont Port-Écume. Cela n’avait pas empêché les malades et réfugiés d’affluer et de se masser nuit et jour devant les remparts, suppliants qu’on leur ouvre les portes.

Au début, seuls les médecins furent autorisés à sortir voir les malades. Le bec de leur masque contenait des épices afin de les protéger de l’odeur de la maladie. Puis l’un d’eux surpris des réfugiés tentant de creuser un tunnel sous les remparts pour passer en douce. L’ouvrage était remarquablement bien avancé et datait de plusieurs jours. Il fut démolit dans la soirée. Depuis les médecins furent accompagnés de soldats. Toute personne malade était aussitôt placée en quarantaine afin de minimiser les risques.

Après plusieurs semaines, les médecins finirent par identifier la plupart des maladies dont souffraient les réfugiés. Il s’agissait de maux communs. Rhume, grippe, ... Mais la vitesse à laquelle ils se répandirent avait semé la panique. Durant tout ce temps, Maekar communiqua avec les autres souverains par corbeau. Personne ne savait d’où sortait cette épidémie si soudaines. De plus les nouvelles n’étaient pas homogènes: si à Sabledoray, l’épidémie avait déjà été maîtrisée, dans le Royaume de Larbossa, un coup d’état avait eu lieu, forçant le gouvernement à s’exiler. Et peu après, des elfes avaient été découverts.

- Une épidémie soudaine, la découverte de deux membre d’un peuple que l’on croyait mythique...

Beaucoup de coïncidences.

Malgré la mobilisation des troupes pour contenir l’épidémie, Naya avait demandé à monter une expédition pour les Terres Inconnues. D’après les écrits, c’était là que pouvaient, théoriquement, habiter les elfes.

Une cinquantaine d’hommes, une dizaine de chevaliers et La Mule. À peine plus d’une dizaine avait survécu.

- Nous nous servirons du Nid d’Aigle comme base avancée. Nous reviendrons après dix jours si nous n’avons rien trouvé.

La Mule possédait un rayon d’action gigantesque. Outre le fait de transporter les marchandises de l’expédition, ses dimensions lui permettaient de servir d’écurie mobile pour les dragons. Ça couplé aux bêtes les plus endurantes de l’Académie, il aurait été possible de sillonner les Terres Inconnues avec une facilité déconcertante.

Seulement, le destin en avait décidé autrement.

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Naya se retira dans sa chambre une fois le banquet terminé. Les retrouvailles avec sa famille avaient été chaleureuses. En dépit de sa puissante carrure et de ses traits durs, Maekar était un père aimant et attentionné. Il avait respecté son choix de devenir Chevalier du Dragon plutôt que de suivre la voix du souverain.

Naya n’avait connu sa mère que peu de temps. Elle mourut en donnant naissance à sa sœur, Myriana. D’après leur père, ce fut une très belle femme au fort caractère.

- Vous tenez vos yeux d’elle.

Sa cadette de deux ans, Myriana était une ravissante jeune femme au caractère doux et dont les longs cheveux châtains prenaient une flamboyante couleur rousse sous le soleil. Souvent, Maekar renvoyait les domestiques pour pouvoir la coiffer lui-même lorsqu’elle était enfant.



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Son épée avait la particularité de présenter sur le tranchant de petites dents
similaires à une scie. Enfant, Naya avait été fascinée par les poissons-scie de l'Ultime, fleuve séparant les Terres Émergées de l'Inconnu. Ces poissons carnivores attaquaient leur proie tantôt en moulinant l'eau de leur rostre nasal, tantôt en frappant d'estoc. Les dents qui le tapissait faisaient penser à une scie, leur conférant ce sobriquet. D'une taille pouvant parfois atteindre la brasse, leurs rostres nasal étaient utilisés comme épées à une certaine époque. Si aujourd'hui, ils ne servaient plus que de trophées de chasse, leur héritage demeurait en ces épées.
Article ajouté le Dimanche 03 Décembre 2017 à 00h39 |
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Anniversaire
Aujourd'hui, j'ai 20 ans.
Je ne sais pas trop quoi penser.

[Edit] En fait, je vois pas la différence. (Mais n'empêche, ça passe puta*n de vite quand on y pense.)

Prenez soin de vous.
Article ajouté le Dimanche 14 Mai 2017 à 20h56 |
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Partie de Pêche à Carmin-sur-mer
j'hésite à faire un fanfic one-shoot qui retrace la première mission du jeu Battlefield 4, mais version Pokémon. vous en pensez quoi?

je vous conseille de regarder la vidéo de 17 minutes pour un meilleur avis.

le lien:
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=xOiJIV6NebI

EDIT: FINISH!

EDIT 2: Supprimée. la raison? j'ai oublié de préciser que c'était un One-Shot! *ridicule-man*

EDIT 3: VALIDÉE!!!!!!!!!!!!!!!!!!! *danse la macarena*
Article ajouté le Jeudi 18 Juillet 2013 à 21h14 |
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Chapitre 9
Chapitre 9: la vérité surgit souvent au début et à la fin de chaque lutte.

La situation s'était tendue à Hoenn. Suite à l'attaque de la centrale, des renforts de la part des Dignitaires avaient été envoyés un peu partout dans la région afin de calmer les rebelles qui continuaient à détruire d'autres objectifs tout étant ravitaillés secrètement par le marché noir tandis que les combats dans autres régions faisaient toujours rage.

À Dicoville, les renforts entraient peu à peu dans la ville. Dans la banlieue au Marché Malgache et dans des rues alentour, Silver, Blue, Basile, Martinez et d'autres résistants se livraient à un étrange travail: ils posaient de petits objets circulaires sur les étalages ou sur des caisses.

Dans une avenue située quelque pâtés de maisons plus loin, un des convois de renforts passait sous les regards des passants. Certains étaient étonnés, d'autres hostiles, d'autres les ignoraient ou d'autres étaient amicaux. Coïncidence: une équipe de reportage tournait justement là.
Dans une petite rue perpendiculaire à l'avenue, Bastien se tenait appuyé conte un mur en compagnie de Fox. Il contacta Alizée et quelques autres résistants qui étaient sur le toit d'une maison.
- C'est un convoi en renfort. Un CAB ouvre la marche devant un peloton de soldats Dignitaires. Un TMT se trouve derrière le peloton et un deuxième CAB ferme la marche.
- Bien reçu. répondit la jeune femme.
Elle raccrocha, jeta un œil au convoi militaire et regarda Sapphire, Hotch, Dono, Ruby et Isabelle. Sur le toit de la maison située de l'autre côté de la rue, Denal et un autre résistant se tenaient prêts et avaient mis en batterie un canon E-web. Tous étaient déterminés à se battre jusqu'au bout. Elle leur montra sa main et dit:
- Un... Deux... Trois...
- HOURRA!!
Et, tel des diablotins jaillissant d'une boîte de farces et attrapes, ils surgirent du toit et ouvrirent le feu sur le convoi.
PIOUM! PIOUM! PIOUM! PIEUM! PIOM! PRAON!
Les premiers tirs fauchèrent cinq soldats ennemis plus l'artilleur du char de tête. Les soldats Dignitaires, surpris, ripostèrent mais en terrain découvert, ils tombaient rapidement si bien qu'ils durent se mettre à plat ventre tandis que ceux qui étaient les plus près du TMT et du CAB de tête se mirent à couvert derrière eux. Au même instant, Dono et Sapphire dégoupillèrent une grenade Sonic et un détonateur thermique avant de les lancer.
PIIULIIIUUU!
Et dans un sifflement sinistre, les deux explosifs s'abattirent au milieu des soldats Dignitaire et explosèrent.
BROSHDORM! TIROM! TIROM! TIROM!
Le souffle des deux explosifs projeta plusieurs soldats en l'air. L'un des survivants, tenant à peine sur ses jambes, s'exclama:
- Aargh! C'est une embuscade! Envoyez les droïdes-Golemastoc! (un tir le toucha) OUURGH!
Aussitôt, la trappe avant du TMT s'ouvrit, le bras-étagère transportant les droïdes-Golemastoc se déplia et envoya au combat les droïdes demandés.
PRAM! PROM! PRAM! PROM! PRAM! PROM! PRAM! PIOUM! PIOM! PIOUM! PIEUM! PIOM! PIEUM! PIEUM!
Le canon E-web abattit une grande partie des automates avant que les autres maquisards ne se chargent des derniers droïdes.
Cependant, dans la zizanie de la bataille, personne n'avait remarqué la tourelle de l'autre CAB pivoter et mette en joue Alizée et les autres sur le toit. Et ce fut précisément le moment que choisirent Fox et Bastien pour entrer en action et ils surgirent de la rue. Tandis que le Jungko se chargeait des derniers soldats qui avaient échappé aux tirs, Bastien attaqua le CAB, le débarrassa des quatre B1 qui l'entouraient.
PIOM! PIOM! PIEUM! PIEUM!
Puis il escalada le tank, abattit l'artilleur, déposa une grenade dans la tourelle, referma la trappe puis sauta à terre juste au moment où le tank explosait.
Quant au TMT, touché aux moteurs droits, il s'emballa et entra en collision avec la maison où se trouvaient Alizée et les autres.

L'embuscade n'avait duré que deux minutes et pourtant, il semblait s'être passé une éternité. La réaction des passants fut violente, certains furent ébahis, d'autres apeurés et une mère eu toute les peines du monde à consoler son enfant qui était en larmes. Alizée sauta du toit pour se retrouver sur le TMT et s'adressa aux passants.
- N'ayez pas peur, cher concitoyens et concitoyennes! On ne vous veut aucun mal! (elle fit un signe de tête à Fox).

Au Marché Malgache, Blue, Silver, Martinez, Basile et les trois autres résistants reçurent un signal de la part du commandant.
- C'est le signal, allumons les holo-communicateurs!
Aussitôt, Basile appuya sur une petite télécommande qui activa les communicateurs. Et un peu partout dans la banlieue, l'hologramme d'Alizée apparut.
- Peuple de Hoenn, il est temps de reprendre notre liberté perdue. Nous avons tous été trompés.
Les badauds se regardèrent les uns les autres avec des regards interrogateurs. Alizée reprit:
- Le président Kelson, ou plutôt, l'ex-premier ministre Kelson, est un traître qui a vendu Hoenn aux Dignitaires pour devenir président. Selon lui, il aurait prit la place de l'ancien président pour que les hostilités entre la Coalition et la Corporation cessent. Sauf que c'est faux, il a contacté les chefs qui dirigeaient l'invasion et leur a révélé les failles des défenses de la région. Voilà pourquoi l'ennemi frappait toujours où la Coalition s'y attendait le moins. Voilà pourquoi, ils ont remporté la bataille en un temps record. Mais Hoenn est à nous et nous avons besoin de votre soutien et de vos forces pour reconquérir notre région et ainsi restaurer notre vrai président: le président Yoshisa.
Beaucoup de passants furent étonnés par ce discours. Certains acclamèrent les résistants, d'autres étaient sans opinion.
Cependant, à l'insu de chacun, l'embuscade avait été filmée par les journalistes.

Quelques heures plus tard.

Au palais présidentiel, Kelson s'était réuni avec le Général Kalani, son conseiller ainsi que le chef de la Garde Nationale: le Général Pierre Rochard qui était aussi l'ancien maître de la Ligue Pokémon: l'ancien coordinateur pokémon Marc Hoenn qui aussi l'ancien champion d'Atanalapolis l'avait vaincu quelques années auparavant. Depuis, Pierre s'était entièrement consacré à sa carrière militaire en délaissant celle d'archéologue afin de financer les entreprises archéologique de la région qui manquaient encore de moyens. Ainsi, à peu près 60% de son salaire était versé à ces entreprises qui pouvaient acheter des équipements plus perfectionnés et payer leur salariés.
Les quatre hommes discutaient des événements qui s'étaient déroulés depuis les derniers jours.
- Ces terroristes ne sont plus une nuisance mais une véritable menace pour le pays. grogna Kelson.
- Ce n'est qu'une question de temps qu'ils soient éliminés. le rassura Kalani.
- Combien de temps avant qu'ils ne sèment à nouveau l'anarchie? répliqua le président.
Pierre intervint et signala que les terroristes ne ciblaient que l'armée Dignitaire et ajouta que si on l'autorisait, lui et la Garde Nationale, à reprendre le contrôle de la sécurité, l'ennemi pourrait se calmer et faire un trêve. Kalani rétorqua que, par en juger leurs attaques coordonnées et leur équipement, il se pouvait qu'il y ait des traîtres dans les rangs de la Garde Nationale.
- La menace est extérieure.
- En êtes-vous sûr?
- Certain. J'ai surveillé chacun de mes hommes par les drones de Garde Nationale et aucun d'entre eux n'a eu de contact avec les insurgés.
Kelson mit fin à cette discussion en disant que les terroristes aimaient la pagaille et craignaient la diplomatie.
- A-t-on des informations sur ces terroristes, à part le fait qu'ils soient bien équipés et organisés?
Pierre acquiesça positivement et montra plusieurs images des résistants et énuméra leurs noms.
- Pourquoi n'ai-je pas été prévenu? s'offensa le Général Kalani.
- On vient juste de les identifier.
- Ah. Owkay.

Pendant ce temps, chez les maquisards.

Une pluie fine et drue tombait sur Dicoville. Les passants s'abritaient sous les portiques ou restaient chez eux. Les résistants faisaient de même. Les heures qui avaient suivi l'attaque du convoi avaient été mouvementées. Un reportage parlant de l'attaque avait été diffusé et avait affirmé que plusieurs membres avaient été identifiés. Sapphire et Ruby avaient reçu chacun un appel de leur parents peu après. Sachant que répondre les feraient repérer, ils avaient raccroché tout les deux, les larmes aux yeux. Puis ça avait été le tour de Crystale, Gold et Blue. Pareil. Puis un appel de leurs amis dresseurs Red, Green, Emerald, Sacha, Régis, Paul. Silver avait refusé l'appel lui aussi. La peur s'était tournée sur les Détenteurs du Pokédex et les paralysait. Bien qu'il ne l'ai pas montré, Silver avait souffert comme ses amis lorsqu'il avait refusé l'appel.
Suite à ça, ils avaient tenu une petite réunion pour discuter de la situation. Dépassés par les événements, ils avaient décidés de suivre le cours des choses tels des Wattouats guidés par leur berger en espérant s'en sortir.
Ruby avait décidé de s'isoler seul afin de réfléchir sur ses actions. Qu'est-ce-que j'ai fait? dit-il en lui-même. Probablement la plus grande connerie de ma vie! Je vais avoir droit à une engueulade mémorable qui restera dans les annales de la famille!
Une larme coula sur sa joue. Incapable de se retenir, il fondit en sanglots. Pourquoi j'ai émis cette idée de résister? (il fouilla ses souvenirs) Ah oui, c'était lorsque les restes de l'armée de Fox couvraient nôtre retraite. Ils venaient de nous rejoindre et emportée par la colère et l'envie de revanche, Sapphire a émis cette proposition. J'aurais mieux fait de partir! Déjà que j'ai du mal avec les combats Pokémons, mais là...
Il resta là, recroquevillée sur elle-même, la tête entre les genoux à pleurer. Une fois calmé, il se releva pour partir quand elle entendit un rot.
- Que?

Le rot venait de l'endroit où le propriétaire surveillait les joueurs: une petite pièce située au-dessus de la salle et ayant une vision panoramique de l'endroit.

Le jeune garçon monta l'escalier et découvrit Fox assis par terre. Le Jungko avait changé. Il affichait une mine atterrée, tenait à la main une bouteille d'alcool et fixait une corde. L'apercevant, il lui dit d'un sourire ironique:
- T'en fais pas. J'ai même pas les couilles d'en finir.
- Pourquoi vous voulez vous suicider?
CC-1010 ne répondit pas et posa sa bouteille par terre. Ruby répéta sa question.
- J'ai pas envie d'avoir ta mort et celle de tes amis sur la conscience. Vous êtes encore jeunes, vous avez toute la vie devant vous. (il mit sa main sur son front). Et j'en peux plus. Cette région me donne trop de cauchemars sur la Grande Dépression...
Il put sentir qu'il se retenait de pleurer et qu'il retenait quelque chose.
- Qu'est-ce-qui s'est passé exactement durant cette période?
- La période de la Grande Dépression a commencé il y a quarante ans. Un officier de l'armée a prit le pouvoir par la force et instauré une dictature. À la limite, ça aurait pu passer sauf qu'il n'était pas un simple amateur de combats Pokémons. (il marqua une petite pause). Il a passé peu de temps après une loi sur les combats Pokémon: les combats étaient à présent à mort au lieu d'un simple KO.
- À... à mort?
- Exact. Le nombre de voyages initiatiques a diminué drastiquement à cause de cette loi. Et il n'y avait aucun moyen de ne pas tuer le Pokémon adverse: des drones surveillaient chaque route et des "juges" patrouillaient dans les villes. Ajoute à cela l'armée patrouillant un peu partout et il était impossible d'enfreindre cette loi.
- Et quel a été vôtre histoire durant cette époque? demanda le coordinateur.
- J'allais y venir. J'ai commencé en tant que simple Pokémon de départ dans un laboratoire à Rosyères. Mon dresseur m'a choisi et nous avons démarré ce que l'on pouvait appeler une "aventure" en cette époque. Il s'appelait Tetsuo. On a mené combats sur combats. Plus d'une fois, j'ai failli y rester mais je m'en suis sorti. Mon calvaire a commencé peu après le premier badge. Un dresseur nous avait défié et avait perdu. Le Balignon adverse était à terre. Tout ce que j'avais à faire c'était d'exécuter le coup de grâce mais Tetsuo n'a pas pu. Le juge a sorti aussitôt un pistolet et l'a abattu. En cas d'infraction de cette loi, la sentence était simple: une balle dans la caboche. Poum! (il mima le geste). Mais le pire était que cette loi s'appliquait aussi aux pokémons du dresseur. J'ai ainsi assisté à la mort de Tetsuo sans avoir rien pu faire. Puis il a tourné son arme sur moi. La peur m'a envahi, et j'ai sentit quelque chose d'autre. Ce... c'était indescriptible . On dit souvent que dans une situation délicate, on a toujours une chance de s'en sortir, même infime, c'était vrai. J'ai évolué pour atteindre ma seconde forme, Massko. Cet imprévu a surpris le juge qui n'a pas tiré. L'esprit de vengeance a fait face à la peur. Je voulait venger Tetsuo. Je me suis jeté sur le juge avec une attaque Lame-Feuille. Je l'ai à moitié décapité avec ça. Manque de pot, une patrouille passait par là et m'a prit pour cible. Ils on tiré dans le tas, sans se soucier de ce qu'il touchaient avec leurs rafales. J'esquivais facilement les tirs mais l'usure du combat s'est fait ressentir et ils m'ont touché à la cheville. Si je suis encore vivant aujourd'hui, c'est uniquement dû à la chance. J'étais blessé et un autre juge allait m'achever. C'est alors qu'Elle est apparue...
- Qui ça "Elle"? demanda Ruby.
- Elle s'appelait "Émeraude". Dresseuse hors-pair, s'était un des membres les plus actifs de la Résistance. Tetsuo et moi avions entendu parler d'un groupe armé mais on ne s'y était pas attardé.
- Quelque secondes plus tard, la rue où avait eu lieu le dernier combat de Tetsuo s'était transformée en lieu de fusillade. Et quand le dernier soldat est tombé, je l'ai vue, elle et d'autres de ces prétendus résistants dont Testuo et moi avions entendus parler dans un bar. Étant seul, je les suivis avant qu'ils m'assomment.
- Pourquoi?
- Lorsqu'un dresseur obtenait un Pokémon, un petit mouchard contenu dans la pokéball se plaçait automatiquement dans son corps et s'ancrait à l'os d'un membre, ce qui permettait de tracer chaque dresseur. Il était ainsi très difficile de retirer le mouchard sans faire de gros dégâts au membre. (il marqua une pause pour que Ruby digère le récit). Étant donné que mon dresseur était mort et que voulais me joindre à eux, Émeraude m'a pris sous son aile et j'ai rejoins son escouade, l'escouade de dresseurs Tombstone. Un an plus tard, je les quittai après la mort d'Émeraude.
- Que s'est-il passé?
- On rentrait à nôtre base, la Base Écho, et nôtre forteresse volante est tombée dans une embuscade du gouvernement à quelques 3 000 mètres d'altitude. Les combats faisaient rage et nous avons été abordés peu après le début de l'assaut. Le premier objectif de Tombstone fut de défendre l'espace aérien autour du transport. Peu après, nous dûmes repousser l'ennemi qui tentait de prendre l'entrepont. En clair, c'était encore un jour au Paradis.

]à suivre[
Article ajouté le Lundi 08 Juillet 2013 à 21h34 |
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Racontage de life en tout genre ;)
Désolé pour l'absence de cette semaine: mon ordi était chez le réparateur pur cause de problèmes de ventilateur ce qui fait que:
- j'ai pas pu être co'.
- j'ai pas pu participer aux histoires de blog.
- j'ai pas pu lire de fanfictions.

MAIS! c'est un grand "mais", il y a eu un truc qui m'a permit de tenir. un vide-grenier miraculeux!
en effet, étant sorti pour me changer les idées, je vais à un vide-grenier. j'y trouve un habitué: un vendeur de cartes pokémons.

c'est ainsi que, pour le fun, je me mets à fouiller une caisse de soixante centimètre de long, cinquante de large et quarante de hauteur gorgée cartes en tout genre à la recherche de la perle rare. d'ailleurs, ça m'a un peu fait penser à des fouilles archéologiques... XD

j'y ai ainsi extirpé: Balbuto, Kaorine, Galekid, Galegon, Fantominus, Spectrum, Ectoplasma, Gobou, Flobio, Massko, Momartik (en anglais), Farfuret, Magnéti, Altaria et quelques cartes Trainer.

MAIS... j'ai déniché aussi ce que je vais appeler "Les GG car j'ai déniché:
Pokémon #150(avec le sprite de R/B/J)
Pokémon #306ex
Pokémon #491

et surtout... SURTOUT...

à un moment, ma main heurte un truc dur. je l'empoigne, le sors et il s'agit...

OMG!!! J'en ais toujours rêvé!!!! *.*
... de la mythique cartouche de jeu POKÉMON VERSION JAUNE!!!!! et pour couronner le tout, elle marche!

c'est ainsi que ravi, je vous écris cet article, les potes!

allez, tchaw!
Article ajouté le Vendredi 03 Mai 2013 à 17h40 |
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Chapitre 8
Chapitre 8: la peur est une arme malléable en sa possibilité.

Une semaine s'était passée depuis que les résistants sous le commandement du Fox avaient infiltré Dicoville, une ville très avancée technologiquement, et s'étaient fondus dans la masse. Dicoville, capitale de Hoenn, était au confluent de deux fleuves. La ville s'étendait surtout sur une île. On trouvait sur l'île un grand parc, une Tour de Combat, le quartier d'affaires et le palais présidentiel. Il y avait au sud de l'île une centrale éolienne qui alimentait la ville en électricité. Sur la rive ouest, la partie continentale de Hoenn, se trouvait la banlieue de la ville. L'accès à l'île se faisait par monorail, qui faisait tout autour de l'île, et par un pont au-dessus de la partie nord de l'île.
La banlieue de la ville était en fait un ancien village de campagne qu'on avait intégré à la capitale. Contrairement aux autres quartiers, la banlieue, appelée aussi "vieille Dicoville" ne possédait pas de trottoirs roulants mais était réputée pour la diversité des marchandises que l'on pouvait trouver dans ses marchés. Elle possédait aussi une centrale géothermique qui prenait le relais en cas de panne de courant. Ses nombreuse rues et ruelles et rares avenues étaient constamment remplies de personnes en tout genre, badauds, marchands, pickpockets, routiers, droïdes en patrouilles si bien que l'on circulait difficilement.
Silver déboula soudain entre deux passants en courant. Cinq secondes plus tard, cinq droïdes-commandos B1.8, une version améliorée du B1 plus robuste et moins squelettique, peinte en gris foncé, plus robuste, spécialisée dans l'infiltration et qui émettait parfois des bruits électroniques inquiétants, passèrent entre les deux passants: il avaient prit en chasse le dresseur aux yeux gris et tentaient de le capturer. Celui-ci parvint à semer temporairement ses poursuivants en se cachant derrière un tas de caisses. Ne le voyant plus, les automates s'arrêtèrent. Une petite boule roula alors à leur pieds et...
Poupepepapi... POHOUWOW!
- GAAH!
- ARRGH!
- RAZZT!
... les désactiva, il s'agissait d'une bombe électromagnétique. Silver profita de la confusion suite à l'attaque pour s'éclipser discrètement.
Un pâté de maisons plus loin, un résistant qui ramenait des médicaments et des munitions et qui avait ôté son équipement pour passer inaperçu s'était fait arrêter par deux droïdes B1 pour un contrôle d'identité.
- Vôtre identification est refusée.
- Refusée mais pourquoi?
- Suivez-nous au poste, monsieur.
PRASGNE! PRASGNE!
Bastien surgit soudainement par derrière et abattit l'un des automates. Les deuxième voulut riposter mais le maquisard qui avait enlevé son équipement lui arracha la tête. Les deux équipiers s'éclipsèrent en vitesse tandis que les badauds se remettaient tant bien que mal de leurs émotions.
Deux pâtés de maisons plus loin, à une rue qui menait à un pont qui conduisait à l'île, on trouvait un poste de garde composé d'un petit mirador et d'un portail-laser qui empêchaient l'accès au pont. Sur le toit d'une des maisons bordant la rue se trouvaient Ursula et Neyo. La coordinatrice visait le droïde de garde avec sa carabine et ajustait la molette du viseur afin de le sniper. En bas du bâtiment qui bordait une autre rue perpendiculaire à celle qui menait au pont, Dono, Isabelle et Martinez sortirent d'une petite ruelle, longèrent le bâtiment où se trouvaient Ursula et Neyo avant de s'arrêter à l'intersection des deux rues.

Isabelle était une jeune femme d'à peu près vingt-cinq ans. Elle avait des yeux bleus et de long cheveux oranges qu'elle avait noué en un long chignon qui retombait sur son dos.
Martinez était un homme d'une trentaine d'années solidement bâti. Il avait des yeux et des cheveux noirs et les joues un peu salies par la poussière. Sa tête était couverte d'un bandana blanc à poix rouges.

Ayant fin d'ajuster son tir, Ursula pressa la détente de sa carabine-laser.
TNUF!
- GUEHÉAH!
Le droïde s'affaissa, hors-service. La coordinatrice visa ensuite le portail-laser et...
TNUF! TNUF!
... le désactiva de deux balles dans les émetteurs. C'est alors qu'un droïde-araignée sortit d'un appentis de la maison où étaient les deux résistants.

Le droïde-araignée était une araignée mécanique marchant sur quatre pattes. Il avait une tête en forme de dôme qui possédait une petite antenne pour communiquer avec son PC sur le sommet et quatre photorécepteurs rouges. Deux grands pour la vision nocturne et deux petits pour la vision normale qui étaient entre les grands. Juste sous les petits photorécepteurs, se trouvait l'arme du droïde: un canon-blaster. La tête pouvait pivoter sur 360°.

L'araignée mécanique marcha jusqu'au mirador. Sa tête pivota et mit en joue le Porygon-Z et Ursula et tira.
PTUPTUPTUW!
Ursula et Neyo s'esquivèrent pour ne pas être touchés. Le Pokémon Virtuel cria aux autres en bas qu'il lui fallait le droïde-araignée et ajouta que les grenades électromagnétiques le désactiverait simplement. Aussitôt, Dono, Isabelle et Martinez surgirent et firent peu sur l'automate qui tirait encore en direction du toit.
PRASGNE! PRASGNE! PIOUM!
L'araignée les aperçut et voulu leur tirer dessus mais trop tard, un "popper à droïdes" roulait déjà à ses pattes.
PTUW! PTUW! Poupopepapi... POHOUWOW!
- DWALI! WÉGANA! WÉGATCHIAN!
Ce fut sûrement douloureux pour le droïde-araignée car il s'agita de plusieurs soubresauts avant d'être "assommé" par l'impulsion électromagnétique. Trois B1 s'invitèrent sans qu'on le leur ait demandé à la petite fête. L'un d'eux dit:
- Les rebelles attaquent à nouveau!
- C'est la cinquième fois pendant cette rotation! ajouta un autre.
TNUF!
Ursula snipa l'un des automates. Et à coup de DC-15b et de DC-15s, ...
PIOUM! PIOUM! PRASGNE!
... Martinez et Dono se chargèrent des deux autres. Ursula confia à Neyo:
- Je crois que le président Kelson doit commencer à avoir peur.
- Nous avons sûrement attiré son attention.

Et tandis qu'ils se laissaient glisser du toit, sur l'île de la ville, au palais présidentiel, le président Kelson demandait à son conseiller où en était les terroristes.
- Ils ont attaqué un poste de garde barrant l'accès à un pont qui menait à l'île, deux patrouilles droïdes, dont une marché Malgache.
- Si ils croient qu'en mettant hors-service quelques pauvres droïdes, ils empêcheront mes réformes, ils se trompent lourdement.
- Ce n'est pas tout, monsieur, vôtre limousine est tombée dans une embuscade peu après vous avoir déposé au palais présidentiel.
- Et en plus, ils en veulent à ma vie. grommela Kelson.
Un officier entra dans le bureau du président et l'avertit qu'il y avait eu un accident sur l'un des pont principaux menant à l'île. En effet, les terroristes avaient saboté le moteur d'un TMT (Transport Multi-Troupes). Celui-ci, privé de la moitié de sa propulsion avait brusquement changé de file et avait fini dans l'eau. Par chance, son conducteur avait pu sauter avant que le véhicule ne s'abîme et l'on ne déplorait rien que des blessés légers pour la collision en chaîne suite au sabotage.
- Ça semble évident, monsieur.
- Faites entrer mon prédécesseur.
Le conseiller s'inclina et aussitôt, le prédécesseur de Kelson, l'ex-président Yoshisa entra, "escorté" par deux B1.8.
- Voilà qui me surprend de vôtre part. (il prit une pomme dans une corbeille à fruits sur son bureau et croqua dedans) Frayer avec extrémistes n'est pas digne de vous. Est-ce-que vos fonctions vous manquent elles à ce point là?
- Tout ce que je souhaite, c'est la liberté pour mon peuple.
Kelson, étonné, jeta le fruit dans une poubelle et répondit:
- Mais vos partisans son responsables d'attaques contre le pays et nos alliés!
- Je n'en savais rien. Je vous rappelle que vous avez fait en sorte que je ne soit pas informé de la situation à l'extérieur de ma prison.
- Faites cesser ces attaques.
- Je ne peux pas stopper ce que je n'ai pas ordonné. Vous vous heurter simplement à la volonté du peuple de Hoenn et il incombe à son dirigeant de l'approuver ou de la briser. Et je n'ai plus la fonction de président.
- Faites cesser ces attaques, ou je vous jure que vous paierez de vôtre vie.
Yoshisa répondit que c'était à Kelson de faire cesser les attaques en mettant un terme à l'invasion des Dignitaires à Hoenn. Les deux hommes se regardèrent, tels deux pistoleros au cours d'un duel lors de la Conquête de l'Ouest.

Pendant ce temps, dans la banlieue, Silver, Bastien, le maquisard qui ôté son équipement et qui se nommait Basile, Dono, Ursula, Martinez, Isabelle, Neyo ainsi que Jek et Yellow marchaient dans une ruelle et rentraient à leur repaire. Les badauds ne faisaient même pas attention à eux, soit parce que la politique ne les intéressait pas, soit parce qu'ils les respectaient, soit parce qu'ils les ignoraient. Ils passèrent à proximité d'un des leurs qui montait la garde, il avait un bandana blanc sale et des yeux verts. Finalement, ils entrèrent dans l'entrepôt dont l'entrée était gardée par Hotch, Rys et deux autres résistants. Une fois entrés, ils se dirigèrent vers Fox. Celui-ci, bien qu'il soit blessé à la jambe, s'occupait de coordonner les attaques des maquisards avec une carte posée sur une table à dessins.
- Vos succès ne passerons pas inaperçus. dit Denal à l'adresse des nouveaux venus.
- Je suis d'accord, fit CC-1010 tandis que Blue et Gold trinquaient, mais nous devons prendre en compte l'opinion publique. Quelles sont vos observations?
- La population a peur, répondit Silver. Tout à l'heure, j'ai failli être chopé par cinq B1.8. J'ai pu les neutraliser au Marché Malgache avec un "popper" et quand je me suis éclipsé, j'ai vu qu'ils étaient choqués (pas les droïdes, les passants).
- Je suis d'accord, ajouta Basile. J'ai même surpris un petit reportage radio avant de rentrer: un véhicule ennemi aurait causé un accident sur l'un des pont qui mènent à l'île.
- C'est ma faute. dit Jek. J'ai mal réglé la minuterie des explosifs.
Yellow le rassura sur le fait qu'il n'y avait eu aucune victime grâce au sang-froid du chauffeur. Crystal renchérit qu'elle avait surpris des rumeurs inquiétantes qui circulaient à leur sujet.
- Ils se trompent sur nos intentions. conclut Gold.
Bastien proposa de faire d'autres dégâts mais Alizée lui répondit que ça ne ferai qu'inciter les gens à les dénoncer. En fait, il fallait les persuader de leur bonnes intentions.
- Je ne comprend pas, fit le champion d'arène, pourquoi ont-ils peur?
- Parce qu'ils ne croient pas en nous et qu'on remporte pas la victoire. répondit Sapphire.
- P't'être ben qu'en frappant très fort, proposa Gold, on prouverait nôtre puissance. Ainsi, ils surmonteraient leur peur et viendraient nous rejoindre.
- Et quel cible propose-tu?
- Je crois que la cible que je vais proposer (il prit la carte) va très franchement les emmerder, Ruby. (il dessina un cercle sur une partie de la ville puis montra son idée).
Fox approuva l'idée et demanda à les suivre. Sapphire et Neyo furent négatifs car sa jambe n'était pas guérie.
- Les pokéballs, c'est fait pour les Ponchiens?
Aussitôt, il prit une Pokéball qui était dans le sac de la fille du professeur Seko et se captura. Sapphire prit sa Pokéball au vol et la rangea dans son sac. Thire désigna l'équipe: OM-7, Blue, Alizée, Ruby Sapphire et Gold.

Pendant qu'ils marchaient en direction de la cible, Denal confia à Thire:
- Hé bien, je crois qu'ils sont prêts à concurrencer le 40ème et le 212ème.
- Gardons la tête froide, Denal, répondit-elle, mais j'admets qu'ils ont du cran.
- Avec un peu de chance, lorsque la Coalition contre-attaquera et reprendra cette région, je pourrai peut être faire passer ce rapport que j'écris pour qu'on entraîne des groupes armés derrière les lignes ennemies.
- Je ne sais pas si ils approuveront. Encore faut-il que la Coalition contre-attaque, remporte la victoire et que nous survivons.
- C'est sûr, mon lieutenant.
Et ils se remirent au travail.

Une heure plus tard.

Gold avait mené son groupe vers la centrale géothermique de la ville. Elle situait à une place dans la banlieue. La place possédait une statue et quelques échoppes pour marchands lors des jours de marché. La centrale était entourée d'une muraille qui servait à la fois d'enceinte de protection et à la fois d'esthétisme puisqu'elle masquait les alternateurs, les pylônes et les autres éléments du bâtiment qui auraient pu gâcher le paysage. Depuis une maison en face, Fox, Gold, Ruby, Sapphire, OM-7, Alizée et Blue observaient la centrale.
- La centrale géothermique alimente la ville en cas de panne. énonça Gold. Si on la met HS, tout le réseau s'effondre.
- Et à quoi ça va nous avancer? demanda Sapphire. Les droïdes sont parfaitement autonomes et c'est la centrale éolienne de Dicoville qui s'occupe de l'alimentation en électricité, celle-là ne prend le relais qu'en panne de courant.
- Je sais, mais la centrale éolienne est en train d'être réparée car tout les ans, on change les pâles des hélices des éoliennes car le coin est parfois très venteux et du coup, elles s'usent. Résultat: pendant une semaine, la centrale géothermique s'occupe de l'alimentation en électricité de Dicoville. Et devinez quoi? Ils sont en train de changer les hélices des éoliennes depuis hier. J'ajoute à cela que l'armée droïde vient recharger ses accus ici depuis hier, ce qui fait que le temps qu'ils réparent la centrale principale, ça nous laissera un laps de temps pour leur coller une raclée.
Fox conclut qu'après, les droïdes seraient immobilisés.
- Très bien, dit Alizée, maintenant, il faut un moyen pour péter la centrale.
- Des équipes de surveillances? proposa Blue.
- OM-7 est un droïde donc il devrait avoir toute les infos qu'il nous faut. rétorqua Ruby.
L'automate répondit que c'était possible et vérifia en utilisant un analyseur de mémoire. Il se brancha un fil sur la tête et appuya sur un bouton. Un petit hologramme apparu, marquant "404 Not Found".
- Ma mémoire a dû être effacée lorsque Neyo m'a reprogrammé. Mais par contre... (il regarda les droïdes qui patrouillaient autour de la centrale) ... mes homologues non-reprogrammés ont tout ce qu'ils nous faut dans leur tête, pas vrai?
- C'est sûr, répondirent les autres.
- Alors, j'vous en ramène une.
Aussitôt, il se laissa glisser du toit, descendit rapidement l'immeuble sur lequel ils étaient et atterrit dans une ruelle. Par chance, trois B1.8 passaient près de la ruelle. OM-7 s'approcha en silence puis interpella celui qui fermait la marche.
- Hé, casserole.
Le commando se tourna machinalement vers OM-7 et tout à coup...
TIOURBZUITITIT!
... le B1 reprogrammé lui arracha la tête. Étonné du fait que leur équipier ne les suivait plus, les deux autres B1.8 se retournèrent et le virent marcher sans sa tête. Entretemps, OM-7 était remonté en haut et refit la même opération qu'avec lui. Cette fois-ci, pas de "404 Not Found" mais un plan détaillé des deux centrales. Rapidement, le dresseur aux yeux d'or énonça la liste des défenses: des sentinelles à l'intérieur et à l'extérieur.
- On a un gros problème d'infériorité numérique. dit Sapphire.
- Mais nôtre taille nous permettra plus de mobilité. répondit Ruby.
Fox annonça qu'il leur faudrait plus de puissance de feu et dit que si ils résistaient suffisamment, l'ennemi ferait venir un char.
- Il vous suffirait de vous emparer de ce char pendant qu'Alizée vous couvre, ensuite, vous partez à l'assaut du bâtiment avec leur tank.
- ... Et après, l'armée droïde sera à terre. acheva Ruby.
- Si on lance l'attaque juste avant la tombée de la nuit (entre chien et loup), dit Alizée, on double nos chances de réussite.
Fox ajouta qu'une fois que l'électricité serait coupé, il enverrait plusieurs équipes de maquisards attaquer un peu partout dans la ville afin d'affaiblir encore plus l'armée droïde.
- Car une fois qu'on aura coupé le courant, ce sera le calme avant la tempête et nous serons totalement débordés. C'est pour ça, qu'il va falloir qu'on s'adapte. ajouta-t-il. Retournons à notre repaire puis j'exposerai ça aux autres.
Chacun hocha la tête puis descendit de l'immeuble pour retourner au Joe Bar.

Trois heures plus tard.

Après un rapide passage au Centre Pokémon pour soigner définitivement la jambe de Fox, on avait désigné l'équipe d'assaut: Silver, Yellow, Blue, Bastien, Alizée et Dono. Dès que le courant serait coupé, les équipes d'attaque équipées de lunettes de vision nocturne entreraient en action. Le crépuscule approchait et Yellow, Alizée, Bastien, Thire et Blue s'étaient embusqués dans une ruelle perpendiculaire à une avenue menant à la place. Un jeune couple s'arrêta soudainement au niveau de la petite équipe et la remarqua.
- Chht. fit Bastien en leur lançant un regard noir.
Effrayé, le couple s'éloigna en même temps qu'une Ferrari décapotable un peu cabossée pilotée par Dono déboulait à toute vitesse et s'arrêtait au milieu de l'avenue. La jeune femme manœuvra de sorte à mettre la voiture en travers de la rue. Une fois qu'elle eu fini sa manœuvre, elle activa des bobines Tesla disposées sur le siège d'à côté avant de relier la commande de mise à feu à une petite télécommande. Elle s'extirpa de l'habitacle de la voiture avant de rejoindre Silver qui était caché dans une autre ruelle perpendiculaire à l'avenue.
- Tu l'as trouvé où cette voiture? demanda Silver.
- Je l'ai volé dans le quartier des affaires.
- Comment?
- J'ai fait sauter la serrure à coup de DC-15s. J'en ai profité ensuite pour faire un peu de bowling en fauchant cinq Droïnésectes.
- En tout cas, le proprio va pas être content.
- C'est clair. Mais maintenant qu'j'y pense, j'aurais dû p't'être prendre une Roll Royce...
Les bruits de pas d'une patrouille se firent entendre et tandis qu'elle se rapprochait, Thire rappela le plan: on attaquait cette patrouille et on priait pour qu'ils envoient un CAB en renfort.
La patrouille arriva au coin de l'avenue. Elle se composait d'une vingtaine de B1 et de quinze droïde-Golemastoc. Rapidement, elle arriva au niveau de la Ferrari volée et, sous le signe de Bastien, Dono activa les bobines Tesla.
Booooooeeeeeeeeeeeehiiiiiiiiii... CROHOUWOW!
L'impulsion électromagnétique désactiva net la moitié de la patrouille. Aussitôt, Dono surgit de la ruelle et fit feu sur les droïdes restants.
PRAPRASGNE! PRASGNE! PRASGNE!
La riposte suivit et elle fit une roulade pour éviter les tirs qui s'écrasèrent au sol.
TITITITIB! FTANGFTANGFTANG! FTANG! FTANG!
Silver surgit à son tour et abattit trois droïdes avant d'être fauché par une volée de tirs. Et en même temps qu'il s'écroulait à terre, Yellow, Bastien et Blue s'élançaient hors de l'autre ruelle, couverts par Thire et Alizée. Les voyants, les cinq derniers droïdes-Golemastoc les mirent en joue et firent feu.
TIDIB! TIDIB! TIBIDIB!
Trop tard, les trois dresseurs glissaient déjà derrière eux et deux "popper" les mirent hors-service.
Poupopepapi... TROUBEHAHIRRZZTT RRZZT!
Dono abattit les quatre derniers B1 d'une balle dans la tête, mais laissa le droïde qui commandait la patrouille en service, le temps qu'il appelle des renforts. Celui-ci ne se fit pas prier et appela immédiatement ses collègues:
- Patrouille 118 à Central...
Alizée le mit en joue en même temps que Yellow soignait Silver qui n'avait qu'un simple bleu.
- ... sommes attaqués par les terroristes et demandons des renforts.
PIOUM!
Et Alizée snipa le droïde.
- Espérons qu'ils envoient un char... dit Blue.
Rolorolorolorolorolo...
- Aah... non. répliqua Thire. C'est pas un char mais des Droïnésectes. À couvert!
Aussitôt, Alizée, Blue, Thire et Bastien se mirent à couvert derrière la Ferrari. Dono se mit à plat ventre et utilisa la carcasse désactivée d'un B1 comme abri tandis que Yellow et Silver s'étaient mit à couvert dans une rue perpendiculaire à l'avenue. Il était temps! Deux Droïnésectes arrivèrent, se déplièrent et firent feu.
PLOUYEPLOUYEPLOUYEPLOUYE! PIOUM! PRAPRASGNE! PIOM! PIEUM! PIOUM!
Mais après trente secondes d'échanges de tirs, le bouclier-déflecteur des automates n'avait pas cédé si bien que le dresseur aux yeux gris s'exclama qu'on allait échouer si on ne mettait pas hors-service en vitesse ces deux "roulettes".
- Attaquons par derrière. proposa Yellow.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Après avoir contourné le pâté de maisons, la Guérisseuse et l'Échangeur arrivèrent derrière les deux automates. Silver lança sa grenade qui traversa le bouclier-déflecteur...
RAOUME! Poupopepapi... POHOUWOW!
... et désactiva le droïde.
- Lance-la doucement pour qu'elle traverse. dit-il à son équipière.
- Ouais je sais! (elle lança le "popper").
TWAYID!
- Eh ben alors là, bravo!
- C'est toi qui m'a déconcentrée!
Le droïnésecte restant fit volte-face. Aussitôt, Silver poussa Yellow dans la ruelle où elle, Bastien, Alizée, Blue et Thire se tenaient un peu plus tôt puis courut se mettre derrière la carcasse de l'autre droïnésecte sous une pluie de balles. Blue réagit au quart de tour, sprinta , s'allongea par terre et glissa une autre grenade IEM dans le bouclier-déflecteur de l'automate.
Poupopepapi... POHOUWOW!
Cette fois, le droïde avait son compte et s'effondra par terre, hors-service.
- C'est bien la première fois que je vois un "destroyer" se faire shooter comme ça.
- Il faut savoir s'adapter, lieutenant. répondit Blue en aidant Silver à se relever.
C'est alors qu'un bruit de moteur se fit entendre. Tout le monde se retourna et vit...
- Voilà nôtre char. fit Bastien.
... le char tant espérer arriver compagnie de quelques droïdes-Golemastoc. La tourelle du véhicule pivota...
PRÈW!
... et fit feu. Alizée riposta et abattit un des droïdes-Golemastoc. Un autre tira une roquette à l'aide de son bras lance-roquettes, mais le missile rata sa cible. Bastien, suivit de Blue et Silver, fit feu sur un autre des droïdes. Celui-ci se tourna vers eux et leur tira dessus avant d'être abattu par Alizée et ses talents de sniper qu'elle avait découvert à l'entraînement. Tout en progressant vers le char, les résistants reproduisirent la même stratégie. Ils attiraient l'attention des droïdes sur eux pendant qu'Alizée les snipait. Après être arrivés au niveau du char, Blue et Silver escaladèrent le char pendant que Bastien s'occupait du dernier droïde-Golemastoc. Les deux Détenteurs du Pokédex placèrent les grenade IEM puis sautèrent pour éviter d'être touchés par l'impulsion électromagnétique. Car même si ça n'affectait que les choses électriques, si le lanceur se trouvait sur une surface conductrice d'électricité, il serait touché.
Poupopepapi... POHOUWOW!
Silver se releva et vit un droïde-Golemastoc le mettre en joue.
TITIB!
Le dresseur aux yeux gris évita les tirs en faisant une roulade puis courut à reculons avant de se cacher derrière une caisse.
PRASGNE!
D'un tir précis, Dono abattit l'automate d'une balle dans la tête tandis que Bastien et Thire se chargeaient du dernier droïde-Golemastoc qui tirait sur Blue. Une fois abattu, les résistants se rassemblèrent. Bastien grimpa dans le CAB et tenta de le démarrer. Thire prit sa place et réussit.
- Comment t'as fais ça? la questionna Yellow.
- J'ai déjà piloté ce genre de joujou il y a quelques mois.
Le char s'ébranla avec Bastien dans la tourelle, Dono aux commandes après que Thire lui ait appris comment faire, Silver et Blue sur le côté gauche, Alizée, Yellow et Thire sur le côté droit et se dirigea vers la centrale géothermique. Cinq minutes plus tard, le CAB arrivait en vue de la place. Alizée descendit avec Blue et Thire et se dirigea vers la statue qui était au milieu de la place. Puis la jeune femme monta sur la statue.
- On est en position, lieutenant. On attaque à votre signal. dit Bastien en rabattant la trappe blindée la tourelle. Tout était à présent silencieux et soudain...
PIOUM!
Un trait bleu transperça la nuit et explosa littéralement la tête d'un des B1 qui gradait la porte de la centrale. En effet, Alizée avait réglé son DC-15a à la puissance maximale pour éviter de perdre trop de temps à viser la tête des droïdes-Golemstoc.
- Un sniper, fit un autre B1, tirez!
PIOUM!
- Reçu reçu. répondit un troisième tandis que celui qui avait signalé qu'ils étaient canardés était propulsé en arrière sous la force de l'impact de la rafale de plasma du DC-15a.
Aussitôt, les gardes de la porte se mirent à avancer vers la statue tout en tirant.
PIOUM! PIEUM!
Un B1 s'effondra, la tête désintégrée.
PIOM! PIEUM!
Deux droïdes-Golemastoc suivirent. Soudain, quatre B1 surgirent à gauche d'Alizée et firent feu sur Blue et Thire.
KIOU! KION! KIOU! KIEU! KIO! KIEU! KIEU!
La riposte ne se fit pas attendre et les partenaires de la championne se chargèrent de ces invités surprises qui s'étaient incrustés sans qu'on le leur demande à la fête.
Le char volé arriva sur place.
- Regardez! signala un B1 en montrant le char. Voilà les renforts! (la trappe de la tourelle s'ouvrit, laissant voir la tête de Bastien). Hé, vous n'êtes pas un droïde. Veuillez descendre de ce char!
En guise de réponse, le char piloté par Dono écrasa, fit valser, lamina, aplatit les droïdes sur son chemin puis s'arrêta à une quarantaine de mètres de la porte de la centrale.
PRÈW!
Le char fit feu et détruisit la porte du bâtiment. Le souffle de l'explosion acheva les derniers défenseurs. Aussitôt, Alizée descendit de la statue et courut vers le char avec Blue et Thire. La fumée de l'explosion se dissipa et révéla une autre porte...
PRÈW!
... qui ne résista pas au tir du CAB volé. Cependant, six B1.8 sortirent et coururent vers le tank.
- Passe-moi le DC-15a, je vais me charger des B1.8.
- OK, lieutenant. Tenez. (elle passa le fusil-blaster à Thire qui lui passa son DC-15b).
La Lucario mit en joue les commandos et tira.
PIOUM!
- Et d'un. (elle en visa un autre).
PIOUM!
- Coucou, j'tombe comme une merde! dit Silver en voyant le B1.8 entraîner dans sa chute un autre de ses collègues.
PIOUM!
- Raté.
PIOUM!
- Raah. Mais veux-tu bien cesser de bouger, saloperie? grogna la lieutenant en visant un commando qui esquivait ses tirs comme un ninja.
PIOUM!
- Voilà. Bah tu vois, quand tu veux, tu peux être gentil!
Malgré tout, les autres B1.8 couraient toujours vers le char.
- Mais tire, Bastien!
- Le canon se recharge, Alizée!
Et il n'en fut pas plus pour que les commandos attaquent au corps-à-corps les résistants. L'un d'eux attaqua Blue et tenta de lui écraser la poitrine. Elle parvint à esquiver le coup en roulant sur le côté puis à faire tomber son adversaire un lui faisant une balayette. Le commando perdit l'équilibre et s'affaissa par terre. Blue ramassa son DC-15b et tira une balle dans la tête du B1.8. Un autre attaqua Silver, le désarma et l'envoya par terre. Yellow pointa son arme sur l'automate mais se fit désarmer. Profitant qu'il ne le regardait pas, Silver se porta derrière le B1.8 et lui arracha la tête. Quant au dernier, il chargea Blue et lui sauta dessus. Par chance, elle avait prévu ce coup et se baissa. Emporté par son élan, le droïde passa au-dessus de sa tête et après un court vol plané, se retrouva derrière le char. Il se releva, retourna et...
CLIKZZTETE! CLIKZZTETE! CLIKZZTETE! CLIKZZTETE!
... vit les blasters d'Alizée, Blue, Yellow et Silver pointés sur lui.
PIOUM! PIOUM! PIOM! PIEUM! PIOUM! PIEUM!
Et il s'effondra, criblé de balles.
N'ayant plus aucun défenseur, la centrale était vulnérable. Bastien fit feu. Les deux obus tirés firent mouche et touchèrent les transformateurs. Immédiatement, tout le monde se mit à l'abri. S'en suivit alors une réaction en chaîne qui fit exploser les autres transformateurs, créant une gigantesque onde de choc électromagnétique...
PROUUUUM! TIRTARTORTOOROTOUM!
... coupant le courant dans tout Dicoville. Le courant étant coupé, les résistants utilièrent des lunettes de vision nocturne afin d'y voir quelque chose et s'éclipsèrent.

Au palais présidentiel, Kelson et son conseiller assistaient au brasier d'où d'échappait en plus des flammes et de la fumée, des éclairs qui rendaient le spectacle assez esthétique.
- Monsieur, privés de cette centrale, nos droïdes vont se faire massacrer.
- Ces salauds ont bien choisi leur objectif: la centrale éolienne est en réparation jusqu'à après-demain! Mais ce revers va jouer en notre faveur!
Et il se dirigea vers son bureau pendant que la coupure gagnait peu à peu la ville toute entière.

Dans la banlieue désormais privée de courant, seul les maquisards pouvaient avancer tranquillement. C'est ainsi qu'après un rapide trajet en voiture, Gold repéra une patrouille.
- Les gars, y a une patrouille droit devant. On va leur dire "Bonsoir"?
- Avec plaisir! répondirent Basile, Ruby et Sapphire.
Aussitôt, la Volvo s'arrêta devant les droïdes qui semblaient confus:
- Il y a une coupure de courant!
- J'ai perdu le contact avec la centrale!
- Passez en vison infra...
PIOUM! PIOUM! PIEUM! PRASGNE!
En quelques coups de feu, les quatre résistants abattirent la patrouille.
PIEUM!
Basile acheva l'un d'entre eux qui bougeait encore. Les civils qui avaient assisté à toute la scène les reconnurent et comprirent finalement qu'ils n'étaient pas des terroristes mais des personnes qui refusaient de se plier au régime mis en place par le président Kelson qui agissait sous les ordres des Dignitaires. Et aussitôt, ils les acclamèrent.
- Bravos les gars!
- Libérez Hoenn!
- Vive la liberté!
- On est avec vous!
Et autres acclamations nécessaires à ce genre de travail.

Plus loin, près d'un bar, une patrouille de droïde-Golemastoc déambulait normalement quand soudain, le courant fut coupé. Les cinq automates n'eurent pas le temps de s'étonner car une Golf GTI passa à toute vitesse près d'eux. Un petit objet rond fut lancé et...
- Pour Hoenn!
POHOUWOW!
... désactiva quatre des cinq automates. Le dernier se mit à tirer furieusement sur la voiture mais se fit renverser par celle-ci et ne bougea plus.

Sur la place du marché Malgache, un TMT avançait.

Le TMT (Transport Multi-Troupes pour les intimes) était un véhicule ressemblant à un taureau chargeant ses adversaires. Il était peint en marrons avec des bandes bleues. Il possédait à l'avant une paire de deux petits canons-blaster ainsi qu'une grande trappe avant. Lorsque celle-ci s'ouvrait, un bras avec des étagères en guise de main se dépliait pour lancer jusqu'à 50 droïdes B1. En effet, ceux-ci étaient repliés. La configuration pouvait varier car il pouvait transporter des droïdes-Golemastoc (25) ou des Droïnésectes (10). son blindage avant était extrêmement épais, ce qui permettait au véhicule d'enfoncer les fortification ennemies. Enfin, en théorie car sa vitesse n'était pas très grande: 35 km/h. Et il possédait le même point faible que les TA-TI: une roquette sous le véhicule et celui-ci explosait de l'intérieur. En effet, son poid énorme lui permettait de ne pas s'envoler mais ne laissait aucune chance de survie si jamais une roquette explosait sous lui tandis que même retourné, les pilotes d'un TA-TI avaient une petite chance de survivre.

Le véhicule se dirigea vers l'avenue où avait eu lieu le vol du char et brusquement, il s'arrêta: la Ferrari volée par Dono était encore là avec en prime quelques cadavres de droïdes. Jek et Hotch sortirent de la ruelle où Dono et Silver s'étaient embusqués plus tôt et firent rouler deux grenades sous le transport avant de s'éclipser.
BRAOM! PROPROUM!
L'explosion souffla la voiture tandis que le TMT disparaissait dans les flammes. Le souffle de l'explosion projeta Hotch et Jek à terre. Le Cizayox se releva et aida son coéquipier à faire même.
- Ça va?
- À part trente-six Funécires, oui.
- Alors tirons-nous d'ici!
Ils eurent quand même la satisfaction de voir plusieurs civils les encourager avant de disparaître dans les traboules de la banlieue. Les traboules étaient de petits passages qui passaient à travers les maisons. On les utilisait souvent pour rejoindre une autre avenue rapidement... à condition d'avoir un bon sens de l'orientation car on se perdait parfois très rapidement là dedans.

Une heure plus tard.

Rassemblés dans leur repaire, les maquisards fêtaient leurs victoires et leur montée en popularité.
- Il faut célébrer ça! dit Alizée.
Bastien approuva et la prit sur ses épaules pour amuser la galerie. Fox confia à Denal qu'il sentait qu'Alizée était une meneuse née. Le Shaofouine approuva et dit:
- Le bordel que vous avez créé aujourd'hui va mettre en colère Kelson et va très probablement demander des renforts. Il va falloir profiter du peu de temps qu'il nous reste pour affaiblir au max les droïdes restants. Car maintenant, c'est le calme avant la tempête.
- On le fera! promit Bastien.
- À présent, nous devons fédérer la population. Car notre aptitude à le représenter sur le champ de bataille et à l'arrière va dépendre grandement de l'avenir de la rébellion.
- Après les exploits de ce soir, il va falloir un chef pour vous diriger.
- Mais commandant, c'est vous le chef. répondit Isabelle.
- Non, nous n'avons fait que vous apprendre comment combattre, nous avons été vos instructeurs. Ce n'est pas à moi de vous diriger mais à l'un d'entre vous.
Les résistants furent un peu désemparés sur le moment mais se ressasirent rapidement.

Au palais présidentiel, Kelson s'entretenait avec les Dignitaires via leurs hologrammes. C'était un ramassis de nobles et bourgeois qui ne songeaient qu'à compter leurs argent et que seul le profit intéressait.
- Ils ont lancé une véritable guerre ouverte.
- Vos troupes ne peuvent pas contenir une petite bande de terroristes? demanda l'un d'eux.
Il s'agissait d'Artelus Crayns, un homme fort distingué à l'allure des nobles d'antan, et jouait souvent comme porte-parole du Conseil.
- Messieurs. Vos droïdes sont totalement inefficaces contre eux.
- Nous vous faisions confiance pour gouverner Hoenn. dit le PDG de la Sylphe SARL, Jeremy Cowens. Les nouvelles que vous nous rapportez nous déçoivent énormément.
- Il semblerait qu'ils sont beaucoup plus organisés qu'on ne le pensait. Après des témoins, ils auraient aperçus un Cizayox en armure ainsi qu'un Aligatueur habillé de la même façon.
- Des soldats Pokémons?
- Peut être. Mais leurs attaques coordonnées sont dévastatrices et montrent qu'ils sont beaucoup plus organisés que je ne le croyait. Celle de la centrale le prouve.
- Vous avez raison. dit le PDG de la Sylphe SARL. Cette région a trop de capitaux importants pour que nous l'abandonnions. Nous allons vous envoyer des renforts ainsi qu'un autre général: Kalani. (l'hologramme d'un droïde humanoïde à trois photorécepteurs apparut). Il réussira là où vous avez échoué.
Et ils coupèrent la transmission.

Chez les résistants on débattait.
- Nous devons continuer dans cette voie et à maintenir la pression. dit Alizée.
- Mais en même temps, il faut rassurer le peuple. ajouta Bastien. Sinon ils nous seront hostiles.
- Exact. fit Isabelle. On combine les deux idées. Maintenant, il nous faut des recrues car nos bobines sont assez connues dans certains endroits pour certains d'entre nous.
Basile ajouta:
- Hoenn est à nous, et on va le prouver!
Sur ce, il leva sa chope suivit des autres.
C'est alors que Dono, qui était resté dans un coin de la pièce, dit:
- Que ceux qui veulent qu'Alizée devienne nôtre cheffe, levez la main!
Tout le monde leva la main. Alizée fut un peu perdue mais Fox la rassura:
- Ne vous en faites, pas. Je m'occuperai de coordonner les attaques.
- Merci.
- De rien.
Et il s'en alla dormir, une bouteille vodka à la main.
À présent, les résistants faisaient une petite fête. Silver s'était assis sur un coussin au Joe Bar et regardait le ciel rêveusement. Blue s'assit à côté de lui et regarda le ciel.
- C'est beau, hein? demanda-t-elle.
- Ouais.
- Ça t'arrive de penser aux autres?
- Red, Green, Sacha,...?
- Ouais.
- Pas vraiment. Je pense à l'instant présent.
- Je pense parfois à eux, et je me dis qu'ils ont de la chance de mener une vie de dresseur normale. Et parfois, je me demande si nous parviendront à nous réadapter à notre ancienne vie.
- Ça risque d'être dur. Mais on y arrivera... si on survit.
- Certes.
Le regard couleur glace de Silver croisa alors le regard azur de Blue. Ils restèrent ainsi pendant quelques secondes comme ça. Étrangement, Silver se sentait bien. Cependant, tout ce bonheur arrivant soudainement le mit mal à l'aise si bien qu'il prétexta un besoin pressant pour s'en aller.
Il alla se mettre avec Gold, Dono, Spider (le droïde-araignée reprogrammé), Neyo et Crystale qui jouaient à Sonic All Star Racing Transformed (Neyo avait adapté une manette pour Spider afin qu'il puisse jouer). Gold le vit et lui demanda si ça allait bien car il était tout pâle.
- Ben, plus ou moins.
- C'est-à-dire?
- Eh bien , tout à l'heure, j'étais avec Blue et on regardait les étoiles et brusquement, mon cœur a battu la chamade et je me sentait bien si près d'elle. Je... j'ai même cru sentir mes joues rougir. Je... j'comprends pas pourquoi...
- T'inquiète pas, vieux. Ça arrive à tout le monde et je sais pourquoi tu es comme ça quand Blue et toi êtes côte à côte...
Article ajouté le Samedi 13 Avril 2013 à 22h07 |
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Chapitre 7
» Chapitre 7: la peur est une arme malléable

Silver repassait dans sa tête les évènements qui s'étaient passés depuis hier jusqu'à maintenant comme un magnétophone. Hier, ils avaient reçu avec Gold, Crystal et Yellow la proposition de Ruby et Sapphire de visiter la région de Hoenn. Après douze heures de bateau où combats pokémons et batailles de nourritures furent au rendez-vous, ils avaient été accueillis par les deux natifs. Une surprise les avait attendu: en effet, leur amie Blue avait de la famille à Autequia et leur avait proposé de venir. Après trois heures de route, ils avaient finis par la retrouver dans un garage en train de réparer un TA-TI (Transport d'Armes en Terrain Instable pour les intimes) avec son grand-père qui se nommait Nicolas Narkine, ancien pilote de course. Les véhicule qu'il réparait avaient véhicule la forme d'une pyramide rectangulaire dont le sommet était coupé et était équipé de deux canons à l'avant entourant une cabine de pilotage avec un troisième canon sur le toit ainsi que quatre petite tourelles laser sur les flancs. Le blindé avançait sur un coussin d'air généré par huit paires de patins qui épousaient la forme du sol. Le véhicule était d'ailleurs si grand (23,80 mètres de long et 11 de large et 8 de haut) qu'il ne pouvait pas entrer dans le garage. Plus tard, après la réparation du véhicule (un simple problème de pot d'échappement) dont les bruits du moteur sans son pot faisaient penser à des hurlements de moteur et avaient détruits plusieurs vitres, Blue avait enfin pu les accueillir convenablement. Après un repas copieux, ils avaient visité la ville et avaient discuté des intérêts des belligérants. En effet, deux canonnières TIO/BA étaient passées en volant, ce qui avait énervé Yellow et qui avait dit que ça lui faisait penser à une occupation militaire. Ruby et Sapphire avaient répondu qu'ils avaient été prévenus une semaine à l'avance avant de leur faire écouter une cassette qui parlait des ordres qu'avaient reçu les pokémons lors de "l'invasion":

– Début de l'enregistrement –

Tandis que les troupes étaient débarquées, le Commandant Sombr du 501ème Corps de Débarquement avait réuni les membres de la Compagnie Dimoret et leur parlait avec son second, un Aligatueur se nommant Rex. Le Pokémon Noirtotal exposa la situation:
- Il ne faut pas oublier pourquoi nous sommes là: nous ici pour garder cette région, pas pour l'occuper et abuser de l'accord des autorités. (il s'adressa à Rex) Rex, je vous laisse finir.
- Merci, Sombr. (il s'adressa aux soldats en rangs) Ça veut dire que nous ne serons pas très bien accueillis à certains endroits. Occupez-vous d'eux avec vos capacités et pas avec vos armes. Fondez-vous dans la masse, laissez les gros calibres dans les campements, ne sortez des campements qu'avec vos armes secondaires et ne blessez pas les indigènes! C'est bien clair?
Les soldats répondirent tous "Chef oui chef".
Le Pokémon Mâchoire ajouta que dans quelques mois, ils étaient mutés donc il fallait faire absolument bonne impression sur les locaux si ils voulaient que leurs remplaçants, les membres du 40ème Bataillon de Choc n'aient pas d'ennuis.

– Fin de l'enregistrement –

Ils avaient fait ensuite la connaissance avec les officiers du 40ème Bataillon de Choc:
Le Général Simiabraz, le Commandant Fox, un Jungko qui était nerveux, impulsif et rusé comme un renard (son nom l'indiquait), le Capitaine Keeli, un Mackogneur joyeux, le Lieutenant Thire, une Lucario aussi têtue qu'amicale et le Sergent Denal, un Shaofouine qui possédait une jambe de bois si bien qu'on le surnommait "Triple Patte".
Les soldats du 40ème Bataillon de Choc étaient reconnaissables aux traces rouges sur les bras, les jambes et le torse de leurs armures blanches. Le symbole de la Coalition des Pokémons, le Rouage du Temps, était dessiné sur la plaque de l'épaule gauche. L'ATH était surmonté d'une fine bande rouge horizontale ainsi qu'un losange de la même couleur. Il y avait une petite tache rouge sous l'espèce de "V" retourné sous l'ATH qui faisait croire que le soldat avait une espèce de barbe.

La nervosité de Fox s'expliquait qu'il sentait qu'il allait se passer quelque chose de pas net si bien qu'il avait fixé le ciel toute la matinée avec des jumelles. Et en effet, il s'était passé quelque chose de pas net: dans un "AEOUWOW TIUME!" un croiseur Dignitaire était sorti de l'Hypervitesse et avait attaqué Hoenn. Trente secondes plus tard, un petit groupe de R-11 leur était tombé dessus et les avait attaqués. Deux minutes plus tard, une première vague d'assaut composée de quelques droïdes de combat avait attaqué et avait été repoussée. Entretemps, cinq autres croiseurs étaient arrivés. Fox et une partie de ses pokémons étaient partis en direction pour essayer d'enrayer l'invasion tandis que le reste évacuait les civils et acceptait des dresseurs qui avaient décidé de combattre les envahisseurs et établissait des fortifications de fortune. Malheureusement, la situation était assez critique: les Dignitaires avaient eu le temps d'établir une tête de pont au Site Météore et toute la côte ouest avait été prise.

Une heure plus tard, Fox et les autres étaient revenus avec quelques uns des leurs en moins. La seconde vague était arrivée un quart d'heure plus tard et les hostilités avaient repris. La situation avait encore plus empiré lorsque la flotte de la Coalition qui gardait le ciel avait dû battre en retraite après une défense désespérée, mais héroïque. Malgré cela, les défenseurs avaient continué avec l'énergie du désespoir en espérant que les survivants puissent revenir en renfort. Malheureusement, à court de munitions et après le passage d'un K-wing qui avait détruit le TA-TI en tirant une roquette dessous, en effet, c'était là le plus agaçant des point faibles du transport: bien qu'il pouvait avancer sur n'importe quel type de terrain, il avait suffit d'un tir bien placé sous le véhicule pour qu'il soit projeté dans les airs avant de retomber avec fracas au sol, avait mis fin à cet espoir. Une autre roquette avait atterrit dans la tranchée. Les survivants de l'explosion avaient été tous abattus sans sommation, forçant le reste des défenseurs à battre en retraite sur la Route 113.

Pour retarder l'avancée inexorable de l'ennemi, on avait placé une canonnière piégée dans un tunnel tout nouveau qui menait à Lavandia, grande ville qui était un accès direct à la capitale de Hoenn, Dicoville. N'ayant plus qu'un accès à leur disposition, les soldats de la Corporation avaient été forcé d'emprunter la Route 113 et d'y affronter les dernier soldats du 40ème. Trois bombardiers noirs étaient passés au-dessus de leur têtes il y avait un quart d'heure et avaient largué des caisses un peu partout dans la région. En ouvrant l'une d'entre elles, ils avaient pu lire sur un papier: "La reconnaissance est parfois la plus grande de toutes récompenses".

À présent, la vingtaine de dresseurs qui avaient combattu aux côtés de Fox et lui qui étaient restés en arrière pour escorter les personnes qui fuyaient la zone des combats ne savaient pas quoi faire car les coups de feu avaient cessés. Chose étrange, il ne pleuvait presque plus de cendres. En effet, suite à l'explosion d'un Venator, un morceau du croiseur s'était écrasé sur le volcan et avait bouché en partie son cratère.
- Qu'est-ce-que qu'on fait maintenant? demanda le grand-père de Blue.
- On pourrait peut être aller voir. proposa Sapphire.
- Ils risquent pas de nous tirer dessus? rétorqua Silver.
Ils n'eurent pas le temps de discuter plus longtemps sur la décision à prendre car Fox, Thire et une quinzaine d'autres émergèrent des buissons. Ils remarquèrent que Keeli, Simiabraz et dix autres soldats manquaient à l'appel.
- Où sont Keeli et les autres? demanda Blue.
- Ils s'en sont pas sortis, répondit Thire d'un ton abattu.
Le fait de voir que ces deux officiers d'une grande valeur étaient morts fit empirer la situation. Sapphire se reprit et dit qu'on ne pouvait pas abandonner et qu'il fallait continuer le combat.
- Ils sont largement supérieurs en nombre, rétorqua Fox, et vous n'êtes pas des soldats.
- On a nos pokémons!
- Il y a une différence ente "combat Pokémon" et "combat armé", petite. Et je n'ai pas franchement envie d'avoir vos morts sur la conscience.
Le fait que Sapphire ait émit la proposition de continuer le combat déclencha une violente polémique entre les volontaires qui avaient combattu aux côtés du 40ème. Certains étaient du côté de la fille du Professeur Seko, d'autres non. Fox en profita pour se mettre à l'écart des autres et jeta son casque par terre, furieux d'avoir échoué dans sa mission de protection de la région.

Les armures de Fox et Thire étaient légèrement différentes des autres troopers du 40ème. Celle de Fox possédait une visière noire comme sur l'armure du Commandant Cody ainsi qu'une sorte de jupe noire faite dans un tissu amortissant les tirs. La jupe en question était appelée "Kama". Celle de Thire avait les mêmes jumelles emboîtées sur le casque comme celle de Teimar et avait une épaulette signalant son grade de CRA (Commando de Reconnaissance Avancée ou plus simplement ARC).

Thire intervint et lui dit qu'il fallait continuer la lutte avec eux.
- Non, je peux pas faire ça. Tu as vu leur âge? À peine quinze/vingt ans pour la plupart. Douze pour celle qu'ils appellent "Yellow"! Si on les entraîne, ce sera comme aux Îles Sevii il y a un an.
- Tu en fais encore des cauchemars?
- Oui. Et je veux pas que leur vie finisse comme ça.
Thire lui répondit que ce qu'il c'était passé il y a un an aux Îles Sevii était de la faute des Dignitaires et non de la sienne. Le Pokémon Forêt rétorqua qu'il avait quand même ordonné la frappe aérienne.
- Aucun d'entre nous ne le savait, OK? Et rappelle-toi que tu avais promit de défendre la région jusqu'à ton dernier souffle!
Fox regarda sa subordonnée de ses yeux jaunes et fit "oui" de la tête avant de se diriger vers ses pokémons et les dresseurs.
Un Cizayox signala aux volontaires que Fox était de retour et qu'il allait trancher. Aussitôt, les Détenteurs du Pokédex et les autres arrêtèrent le débat et se mirent cercle autour du Jungko.
- Écoutez-moi. Je suppose que vous avez envie de chasser les Dignitaires d'ici. Malheureusement, nous ne pourrons pas. Cependant, nous pouvons les gêner. Ce que je vais vous proposer relève purement de la trahison et vous fera passer du statut de civil à ennemi dangereux à battre absolument alors si l'un ou l'une d'entre vous ne veut pas être mêlé(e) à ça qu'il ou elle le dise tout de suite!
La seule réponse que reçu le Jungko du matricule CC-1010 fut un pas en avant de chaque volontaire.
- Très bien. Nous allons résister. Nous allons vous entraîner (il énonça sur ses doigts) et vous équiper. Des questions?
Un homme avec un bandana blanc à poix rouges leva la main et demanda comment on allait avoir les équipements. Le Cizayox anonça qu'ils avaient une cache d'armes pas loin et qui leur servirait de camp d'entraînement.
- Malheureusement, ajouta-t-il, on a pas de protections.
- Si Jek. (Fox regarda pensivement l'endroit). Il y a longtemps que je n'suis pas venu ici...
- Pardon mon Commandant?
En guise de réponse, Fox grimpa sur une falaise qui devait faire à peu près vingt mètres de hauteur. Juste au-dessus, on distinguait une ruine. Une fois en haut, il tira deux fois sur quelque chose.
PRASGNE! PRASGNE!
- Que fout l'commandant? demanda le dénommé Jek.
Son copain, un Aligatueur du nom de Rys qui portait sur son dos une radio portative s'interrogea quand tout à coup...
GWIMP!
Un nid d'Heledelle situé sur la falaise vira tout à coup au vert en même temps qu'un bruit semblable à une porte se faisait entendre.
TUOWAAAAAAA... TCHOSINK!
C'est alors que chacun, hormis Fox, assista à un spectacle stupéfiant:
TUNDOSHLAK! TUNDOSHLAK! TUNDOSHLAK!
Sous les yeux stupéfaits des dresseurs et des pokémons, une route sortit de la falaise.
- Que... que-ce-que c'est? demanda un trooper.
Fox sauta du haut de la falaise et annonça où ils étaient: ils se trouvaient à l'ancien PC de la Résistance lors de la Grande Dépression.
- Késako la Grande Dépression? dirent Gold, Silver et Yellow.
Sapphire expliqua qu'il y avait trente ans, la région de Hoenn avait subit une période de dictature.
Blue les taquina sur le fait qu'ils devraient apprendre plus souvent leurs leçons mais la voix de Fox mit fin aux vannes:
- On a pas toute la journée alors venez vous équiper! On ira à la cache d'armes après! (il contacta un de ses pokémons) Denal, faites-moi une reconnaissance dans un périmètre de cinq bornes autour de la base, je ne veux pas que nous tombons dans une embuscade ennemie!
- À vos ordres! fit l'intéressé.
Aussitôt, le Shaofouine partit dans la forêt avec deux autres troopers tandis que les autres montaient sur la route qui menait à l'ancien PC. On trouva sur la plate-forme qui succédait à la falaise un panneau rouillé sur lequel on pouvait lire "Welcome to the Écho Base".

Fox expliqua rapidement où se trouvait la section d'équipements puis ajouta qu'il fallait faire vite.

Deux minutes plus tard.

Silver entra dans une pièce ou s'alignaient des étagères et des portemanteaux. Les portemanteaux étaient couverts d'un gilet pare-balles. Quant aux étagères, on trouvait un casque dessus.

Le casque ressemblait aux casques anglais de la guerre de 39-45. Ils possédaient en plus des écouteurs ainsi qu'à l'arrière des électrobinoculaires. On pouvait les placer devant ses yeux soit en les enlevant puis en les fixant sur les écouteurs qui possédaient des encoches dédiées à cela, soit en le mettant devant-derrière.

Le dresseur aux yeux gris en prit en au hasard, l'examina et l'enfila, électrobinoculaires face aux yeux. Juste après, une petite raie bleue s'alluma sur les jumelles.
- Qu'est-ce-que tu vois? le questionna Yellow.
- Normalement mais il y a comme un quadrillage. Je vois aussi un viseur au centre. Sur le côté gauche en bas, je vois des chiffres... (Blue enfila un casque et gilet un pare-balles) Ah? Attendez, un rectangle entoure Blue et me donne des infos sur elle.
Tandis qu'il décrivait peu à peu le tout premier ATH personnel de l'histoire militaire, les autres mirent les autres casques. Malheureusement, beaucoup d'étagères étaient marquées d'une croix où on lisait "Matériel HS". C'est ainsi que seulement quinze sur vingt des futurs résistants furent casqués. Les autres durent improviser avec un foulard et un bandana ou restèrent nue-tête.

Une heure plus tard.

Ils étaient arrivés à la cache d'armes du 40ème: une ancienne usine de Ford T. l'usine n'était pas très délabrée puisqu'elle avait été restaurée par la Coalition lorsqu'elle s'était allié avec Hoenn. Il y avait là trois TL-TT ainsi que cinq Droïdes-mécano DUM.
- C'est pas une cache d'armes, c'est une base. fit Yellow à l'adresse de Thire.
- On préfère appeler une cache d'armes et de toute façon, il n'est pas question de nous servir des TL-TT, nous perdrions notre discrétion. (elle fit un signe aux futurs maquisards) venez, nous entreposons nos armes par là. (elle désigna une pièce à part).
Et ils entrèrent dans l'armurerie de la cache d'armes.

L'armurerie était en fait un petit entrepôt où l'on distinguait quelques caisses par-ci par-là ainsi que trois mitrailleuses E-web. Au pied de chaque mur, on trouvait un porte-fusil sur lequel étaient attachés plusieurs DC-15a surmontés d'un casque de soldat pokémon, DC-15b. Il y avait aussi d'autres armes telle que des carabine-laser DC-10 d'une grande précision. La carabine en question ressemblait à une Winchestser qui possédait en plus un long chargeur sur le côté droit et sous l'entrée du canon, un lance-grappin qui était fixé avec du scotch.
Gold plaisanta sur le fait qu'ils auraient dû ouvrir une armurerie.
- On y a pensé, répondit Jek, mais Keeli était pas d'accord. (il prit un canon rotatif Z-6). Gnn... celui-là est pour moi! (il fit tourner la mitrailleuse à vide).
- C'est pas l'arme qui fait le soldat. le taquina Rys.
Thire ajouta que les DC-15a n'iraient qu'aux meilleurs tireurs.
Une fois que chacun fut équipé, Fox réunit ses pokémons.
- Très bien. Écoutez-moi: nous allons nous diviser en quatre ateliers. (il s'adressa à Thire). Lieutenant, vous allez leur montrer comment on neutralise les Droïnesectes. (il s'adressa à Denal et à un Métamorph). Denal, Morfox, vous vous occupez de "l'atelier char". (il s'adressa à un Zoroark et à un Métang) Miller, Hawkins, vous vous occuperez de "l'atelier tir". (il s'adressa ensuite à un Galeking et un Massko) Crapgame, Jeannot, vous allez montrer comment on fabrique des bombes Tesla artisanales et les différents types de grenades. (il s'adressa à Rys et Jek). Vous deux, écoutez toute les transmissions ennemies, je veux savoir à quoi nous allons nous heurter. En avant!
- CHEF OUI CHEF!
Et ils se séparèrent.

Une demi-heure plus tard.

Blue et Silver étaient à "l'atelier char" avec sept autres personnes.
- Avant toute chose, dit Denal, j'aimerai savoir vos noms.
Chacun se présenta alors.
- Merci. Morfox, si tu le veux bien.
Aussitôt, le Métamorph changea d'aspect et prit la forme d'un char Dignitaire.

Le Char Dignitaire possédait une base en demi-cercle sur laquelle reposait une structure. La structure possédait une trappe à l'avant, deux "bras" sur les côtés sur lesquels étaient fixés des petits canons. Sur le dessus de l'arrière de la structure qui dépassait de la base, il y avait une tourelle qui pouvait tourner sur 360°. la tourelle possédait une trappe sur le dessus. Ses apports en obus se faisaient par deux cylindres situés sur les flancs.

Morfox énonça:
- Le soldat à l'avant contrôle le tank et ses lasers secondaires. Celui dans la tourelle contrôle le tir du canon principal. Vous allez devoir neutraliser les deux sinon, le tank restera opérationnel. Vous allez travailler en duo puis en solo. Je vais vous faire une démonstration solo. Observez bien. (il mit son casque).
Aussitôt, le Shaofouine escalada le tank. Il ouvrit la trappe et montra qu'il fallait placer la grenade là. Après un second saut, il se retrouva sur la tourelle et ouvrit la trappe du haut et montra le second endroit où placer son explosif. Il sauta à nouveau et atterrit par terre. Le tout n'avait duré que trois secondes et demi, bien qu'il ait une jambe de bois. Il ajouta qu'il allait les chronométrer avant d'ajouter qu'il fallait faire l'exercice en moins de cinq secondes. Silver proposa à Blue de s'occuper de la tourelle.
- Oki.
- Trois... Deux... Un... GO!
Et ils s'élancèrent. Silver plaça aussitôt sa grenade dans la trappe avant. Blue tenta d'escalader le char par le canon mais malheureusement, elle glissa et tomba sur son coéquipier et tout les eux roulèrent au sol.
- Désolée. Pas trop de mal?
- À part un léger coup pied dans le nez, ça va.
Ils se relevèrent et présentèrent leurs excuses au sergent. Celui-ci rigola et leur dit de réessayer après les autres. Le duo suivant fut efficace et fit l'exercice en quatre secondes. Pendant que les autres binômes passaient sous les encouragements de Morfox, Fox proposa aux deux dresseurs de changer d'activité. Ceux-ci acceptèrent et se dirigèrent vers Jeannot et Crapgame qui montraient les différents types de grenades.
- ... la grenade IEM (Impulsion Électro-Magnétique), "popper à droïdes" en language militaire, délivre une onde électrique qui détruit tout les systèmes életriques dans un rayons de cinq mètres alentours. expliquait le Massko. Pour éviter que vous vous emmêliez les crayons avec les différents types de grenades, nous avons dessiné des symboles dessus: la flamme désigne les simple grenades. L'éclair désigne les IEM.
Gold demanda:
- Et le Sonic que vous avez dessiné sur celles-là? (il désigna un petit tas de grenades sur lesquelles était dessiné le personnage fétiche de Sega).
- J'allais y venir, p'tit gars, fit Crapgame, celle où vous voyez Sonic sont les grenades sonique, qu'on surnomme "Sonic": elles délivrent une onde choc bruyante et ont pour avantage d'être réutilisables comme les "popper à droïdes". Tenez, on va vous faire une démonstration.

Les grenades IEM, explosives et Sonic étaient de petites sphères de couleur grise de la taille d'une pokéball. Elles possédaient un petit écran qui indiquait le nombre de secondes avant le blast ainsi qu'un bouton pour les armer.

Les deux compères prirent chacun une grenade avant de les lancer. La grenade IEM fut la premier à se déclencher:
Poupopepapi... POHOUWOW!
Puis la Sonic:
TIROM! TIROM!* TIROM!*
(* c'est l'écho.)
- Bien, nous allons vous apprendre à les lancer...
Et c'est ainsi qu'au fil des jours, chacun apprit à être un combattant et à faire artisanalement une bombe Tesla.

Pendant ce temps...

... à la capitale de Hoenn, Dicoville. La ville était une véritable fermitière. Depuis que la région était tombée il y avait à présent une semaine et demi, la vie avait reprit son cours normal, bien que les forces de l'armée des Dignitaires étaient occupées à reprogrammer les défenses de la Coalition. À l'entrée de la ville qui était gardée par six chars Dignitaires plus connus sous le nom de CAB (Char d'Assaut Blindé) et trois sections de soldats (15 soldats par section), deux Droïdes-Zoruas se dirigèrent vers un soldat qui portait le grade de lieutenant. Celui-ci leur indiqua qu'hier, ils avaient trouvé un intrus qui avait espionné une de leur transmission et se trouvait vers la ville d'Autequia dans le Secteur 48. Il ajouta que c'était peut être là que se terraient les pokémons survivants de la bataille. Aussitôt, les deux automates prirent la forme du Pokémon Hexagel avant de prendre la direction donnée. En effet celui-ci avait en effet la particularité de s'évaporer lorsque la température était trop élevée.

À la cache d'armes:
- Allez! encouragea Fox qui assistait à l'exercice du char. Courez comme des soldats, de vrais soldats!
À présent, l'exercice était en solo et chacun passait à la suite. Pendant ce temps, Yellow apprenait le dur métier de médecin de terrain sous la direction du médecin du 40ème: un Porygon-Z répondant au nom de Neyo.
- Bien joué Ruby, cria Denal, essaie d'être plus rapide la prochaine fois! Dépêche, Dono! Bouge-toi un peu Hotch! Vous êtes meilleurs que ça! Excellent travail, Sapphire et Gold! Crystale, tu arrive trop vite sur le char, ralentis un peu! Voilà, comme ça!
Épuisée, Sapphire s'arrêta pour reprendre son souffle. Fox s'approcha d'elle et lui demanda si elle allait bien.
- On peut dire que vous ne nous ménagez pas!
- C'est vrai mais au moins, ça vous sauvera la vie lorsque...
Leur regards se croisèrent. C'est alors que la fille du Professeur Seko distingua quelque chose d'étrange dans les yeux du commandant: ceux-ci semblaient dissimuler quelque chose et une aura de tristesse sembler émaner de lui.
- Lorsque quoi?
- Lorsqu'il faudra passer à l'action.
Il s'éclipsa pour aller s'entretenir avec la championne d'arène Alizée qui dirigeait à présent avec Miller et Hawking l'atelier tir. Les temps de l'atelier char furent les suivants: Gold: 3 seconde 9 dixièmes. Sapphire: 3.8. Ruby: 4.1. Crystale: 4.0. Hotch: 4.1. Blue et Silver eurent le même temps: 3.6. Le meilleur temps de l'exercice à l'entraînement du soldat pokémon était de 3.5. Mais ce fut Dono qui battit le record. Elle s'élança pour la énième fois et lança ses détonateurs dans les trappes. Denal arrêta le chrono et applaudit.
- 3 secondes 4! Beau travail! Je crois que vous pouvez arrêter.
Les dresseurs s'approchèrent de la jeune femme pour la féliciter<;
- Bien joué!
- Bravo!
- Merci! Mais c'est pas grand-chose.

Dono était une jeune femme de dix-neuf ans. Elle avait un visage ovale et de grands yeux couleur noisette et des cheveux qui retombaient en bataille sur sa nuque.

Hotch était un homme beaucoup plus vieux: il devait avoir quarante-cinq ans. Il avait des yeux bleus azur, une moustache, une barbichette et des cheveux grisonnants.

Les membres de l'atelier se séparèrent. Sapphire alla en direction de l'atelier tir en compagnie de Crystal, Ruby et Hotch. Blue, Silver, Dono et Gold se dirigèrent vers l'atelier Droïnésecte.
Trois dresseurs étaient là avec la Lucario ainsi qu'un Droïnésecte.

Le Droïnésecte était une version automate du pokémon Génésecte.

Thire décrivit l'armement du robot:
- Les Droïnésectes, surnommés les "roulettes", les "droïdekas" et les "destroyers" ont deux paires de canon blasters (elle désigna les bras). Le canon sur leur dos est en fait un photorécepteur de vision nocturne et ils possèdent leur propre générateur de bouclier-déflecteur. Rien, excepté un DC-15a réglé à pleine puissance ou un canon ne peut le percer. Mais ces saletés ont deux faiblesses: leur bouclier dévie les attaques à haute vitesse...
Pour confirmer ses dires, elle tira deux fois sur le bouclier de l'engin.
TIOL! TIOL!
... mais n'arrête pas les objets immobiles ou se mouvant lentement. Rassurez-vous, il ne s'agit que d'un modèle d'entraînement.
- Pigé! déduisit Blue. On prend une grenade et on la lance doucement pour qu'elle pénètre dans le bouclier.
- Exactement. En gros, dites-vous que vous faites une partie de pétanque et que le Droïnésecte est le cochonnet. La deuxième faiblesse est qu'ils n'ont pas de vision postérieure. En combinant une diversion frontale, un équipier pourra les contourner et les neutraliser.
Elle fit alors une démonstration. Elle lança son "popper à droïdes" ni trop lentement ni trop vite qui rentra dans le bouclier de l'automate.
Poupopepapi... POHOUWOW!
L'impulsion désactiva le robot qui fut réactivé par le lieutenant.
- Bien, commencez juste par le simple lancer. Il y a deux autres modèles que je vais vous activer. Lancez vos grenades jusqu'à ce que vous maîtrisez le lancer!

Pendant qu'ils commençaient à s'exercer, Ruby s'était arrêté de tirer à l'atelier tir. Miller lui demanda si ça allait.
- Oui. C'est juste que je n'aime pas me battre et je sais pas si je supporterai de tuer des gens.
- Je comprends. Moi-même je me suis plusieurs fois remis en question sur les origines de cette guerre et je ne sais pas si je réussirai à me réadapter à la vie civile.
- Mais vous, vous avez à peu près trente ans. Et je veux dire, c'est plus facile à encaisser que lorsqu'on est plus jeune, non?
- Ça dépend de notre personnalité
Rys arriva et prévint les maquisards de l'atelier tir qu'il avait une bonne nouvelle. Plein d'espoir, Hawkins demanda si c'était une contre-attaque de la Coalition.
- Désolé, vieux. C'est pas ça. Les Dignitaires rappellent leur troupes humaines et les remplacent par des droïdes!
- Yes! s'exclama le Métang. Ça limitera la casse en dommages collatéraux encore vivants! Et ça tombe bien: on avait un petit stock de "popper à droïdes" et de Bobines Tesla à écouler!
- Euh? firent Ruby et les autres résistants.
Hawkins s'excusa et annonça qu'un "dommage collatéral encore vivant" voulait dire "civil" en humour militaire et précisa qu'il ne la sortirait plus.

À l'atelier Droïnésecte, chacun faisait de son mieux et Dono, Blue Gold et les trois dresseurs avaient à présent le lancer en main.
- Allez à toi, Silver.
- Oki.
Le dresseur aux yeux gris lança sa grenade qui...
RWOM!
... ricocha contre le bouclier-déflecteur du droïde.
- Flûte!
- Fail! le taquina Gold en prenant une voit de robot.
Il retenta mais...
- Fail!
... échoua à nouveau.
- Bon, essayons avec un peu d'effet.
- Fail!
Le quatrième essai fut cocasse: Silver éternua accidentellement et envoya son popper qui ricocha sur le bouclier et alla frapper Gold à la tête. Par chance, il était casqué et eu plus de peur que de mal.
- Ça va?
- Epic Fail, mon pote!

C'est alors qu'une jeune fille se nommant Ursula arriva.
Elle avait à peu près le même âge que Silver, Gold, Blue, Crystale, Ruby et Sapphire.
Ursula avait des yeux rouges marrons et des cheveux de la même couleur ainsi que des couettes qui descendaient en tourbillon.

- Comment ça se passe ici? demanda celle qui se nommait Ursula.
- Aucun problème, fit Silver, c'est super facile et on y arrive tous. La preuve:
Il envoya à nouveau une grenade qui...
RAOUM!
Miracle! Elle traversa le bouclier-déflecteur!
Chacun applaudit tandis que Silver avait l'impression d'entendre un "Alléluia" dans sa tête. Gold lui colla une bourrade amicale et le taquina:
- Pas mal pour quelqu'un qui s'est failé dix fois d'affilé!
- Awé? J'te rappelle que tu t'es quand même raté onze fois.
Et les deux amis éclatèrent de rire sous le regard étonné d'Ursula. Blue lui dit de ne pas faire attention car qu'ils adoraient se mettre en boîte tout les deux.
Thire taquina encore plus dresseur aux yeux gris et lui demanda de réessayer.
- Histoire de voir si c'est pas un coup d'chance oopas!
- Vos désirs sont des ordres, lieutenant, répondit l'intéressé d'un ton théâtral.
Le nouvel essai fut positif ainsi que les trois suivants.
Blue regarda avec tendresse son ami avant qu'Ursula n'adresse une tape amicale à Silver en lui disant que c'était pas mal. Elle prit alors un "popper", le lança et...
- Fail! fit Gold.
- Grrr!
Thire pria la jeune fille de rester calme sinon, sa colère l'empêcherait de rester concentrée. Silver prit les choses en main et montra comment lancer le projectile.
- Super! dit Blue en elle-même. J'ai à présent une rivale!

Mais pendant qu'ils s'entraînaient joyeusement, les Droïdes-Zorua les espionnaient et c'est ainsi que l'un d'entre eux contacta sa base qui était à Dicoville.
- (language droïde) Pasteurondetchacimakikata. (On a localisé les forces survivantes).
- Reçu. fit le lieutenant.
- Afturgurgluk. Popalipapo. (ils semblent entraîner des civils au combat).
- Très bien, j'envoie sur-le-champ une section sur zone. (il s'adressa au pilote d'un CAB qui précédait une section de droïdes de combats et de droïdes Golemastoc). On a localisé les forces de la Coalition survivantes. Rendez-vous au Secteur 48. Pas de prisonniers. Il ne faut surtout pas qu'ils entraînent des résistants sinon, nous allons avoir de gros problèmes.
Le char s'ébranla et partit en direction dudit secteur, suivit de la section qui était composée de 25 droïdes de combat et 15 droïdes-Golemastoc.

Le droïde de combat B1 avait une apparence squelettique et faisait 1m91. Il possédait une tête en forme de banane qui surmontait un cou très fin et assez haut. Son pack dorsal contenait ses accus et les recharges pour son fusil-blaster, un E-89. Ses performances, plutôt médiocres étaient cependant décuplées lorsqu'il était en nombre, ce qui était en fait son arme principale. Il était peint en jaune/beige. Un point et différentes plaques de couleur de son blindage indiquaient son grade.

Le droïde-Golemastoc était plus massif: il faisait 2m de haut et était beaucoup moins squelettique. Sa tête était à moitié encastrée dans son buste et il semblait beaucoup plus "musclé" que son confrère B1. Ses membres étaient rembourrés et avaient la particularité d'avoir un double-blaster au poignet. Certains d'entre eux avaient un lance-roquettes au bras gauche au lieu d'un avant-bras équipé de deux blasters. Il était peint en gris foncé.

Pendant ce temps, l'entraînement continuait. Et c'est ainsi qu'après huit fails, Ursula abandonna. Elle alla s'asseoir sur rocher et nettoya son arme, une carabine-laser DC-10. Blue se dirigea vers elle pour essayer de la réconforter.
- C'est facile pour toi et Silver, grogna Ursula, vous êtes des anciens de la Team Rocket.
Le fait d'évoquer son ami et elle comme des anciens Rocket fit l'effet d'un coup de couteau à la jeune fille. Un sentiment de tristesse et de colère l'envahit et ses yeux azur semblèrent de remplir de larmes. Voyant que les yeux de la dresseuse aux yeux bleus étaient larmoyants, Ursula demanda si elle avait un dit un truc vexant.
- Tu... tu peux ne pas parler de ça, s'il te plaît? répondit Blue avec un sanglot dans le gorge. C'est une période que Slver et moi voulons oublier.
- Je suis désolée, je... je voulais pas te faire de mal en te parlant comme ça.
- Ouais, mais tu n'as pas idée de ce qu'on a vécu entre leur mains.
Finalement, Blue accepta les excuses de sa consœur et entreprit d'expliquer comment on lançait la grenade de sorte à ce qu'elle traverse le bouclier du Droïnésecte.
- Pour qu'elle traverse, tu dois penser à la pétanque, ni trop fort pour que ça dépasse le cochonnet... pardon, que ça ricoche contre le bouclier, ni trop faible pour que ça n'atteigne pas le bouclier.
Elle revinrent à l'atelier où les autres livraient une partie de pétanque. Il fallait lancer sa grenade (désamorcée) le plus fort possible sans qu'elle traverse toutefois le bouclier et c'est ainsi qu'après deux tentatives, Ursula réussi son lancer. Puis un deuxième. Puis un troisième. Puis un quatrième.
Au cinquième essai, Thire considéra le lancer acquit. Gold demanda si il pouvait raconter une blague.
- Ouais bien sûr.
- Merci! Alors voici: c'est deux bandits qui combattent la police au cours d'un braquage de banque. La police a cessé ses attaques et se prépare pour un nouvel assaut. L'un des brasueurs interpelle son collègue et lui dit "Fais gaffe, mec! Y a l'raid!"
Silver coupa son ami et termina la blague:
- Et l'autre répond "Oh putain chuis tout raide!".
Rire générale dans l'assistance.
- Owkay, merci de m'avoir coupé, hein!
- Bah de rien!
Continuant à rire de la blague, ils se dirigèrent vers l'atelier tir.
- N'empêche que j'espère qu'on nous attaquera pas avant d'avoir fini l'entraînement. fit Yellow.
- Si c'est l'cas. rétorqua une voix derrière eux.
KLTCHK... KLJUUIIIIIIIUUUJJJJJJJJ!
- On a de quoi leur réserver un bon accueil.
C'était Jek qui venait de faire tourner sa mitrailleuse à vide.
Ce qu'ils ignoraient, c'était que les Droïde-Zorua les espionnaient à distance. Ils firent leur dernier rapport.
- Inguédepasteur. Atockèn. Inguédepasteuro'g'anan. (les rebelles sont pleins entraînement, l'effet de surprise jouera en votre faveur. Unité 666 terminé.).

Une heure plus tard.

L'atelier tir était en pleine effervescence. En effet, l'entraînement était presque terminé et les derniers maquisards qui s'exerçaient au tir étaient encourragés par es autres. Ceux qui étaient déjà passés faisaient parfois une démonstration de leurs talents.
- La seule façon de péter un droïde, expliqua Miller, c'est un tir en pleine tête, un "(i]headshot[/i]" en gros. Ils n'ont nul besoin de bras, jambes pour donner des infos à leurs PC. Très bien. Open fire!
Chacun se mit en joue mais tout à coup, Blue remarqua que les têtes de droïdes qui servaient aux exercices bougeaient. Et tout à coup...
- DROÏDES! cria Rys.
L'Aligatueur avait vu juste: c'était la section envoyée par le lieutenant humain qui les attaquait. Une fois sortie des buissons, un droïde-Golemastoc tira une roquette.
PURIOU! YUDUDUDUDUDUDUDU!
- TOUT LE MONDE À COUVERT! hurla Fox.
SCARBROLOM!
La roquette avait explosé à deux mètres seulement des maquisards. Ceux-ci se ressaisirent et ouvrirent le feu sur l'ennemi qui fit de même.
PIOUM! PIOUM! PIOUM! PIOUM! PIOM! PIEUM! PIOUM! KIOU! KIOU! KIOU! KIOU! KIOU! TITIB! TITITITITIB!
- Il semble que l'entraînement soit fini. fit remarquer Thire à Fox.
Les premiers droïdes tombèrent bientôt en même temps qu'une volée de tirs touchait trois maquisards. Par chance, ils n'étaient que blessés. Jek, qui était aller faire ses besoins, arriva en coup de vent et dit:
- Z'êtes pas cool les gars! M'avez même pas attendus!
- C'est pas d'notre faute! rétorqua Dono. Ils sont arrivés sans prévenir.
- Ouais, ben dans c'cas, J'VAIS VOUS APPRENDRE LE RESPECT, CLANKERS DE MES DEUX!
KLJUUUIII... BADADADADADADADADADADAM!
La rafale abattit une dizaine de B1 et de droïdes-Golemastoc.
Se mettant à découvert, Silver fit un signe à Blue de passer par derrière. Cependant, il n'eut pas le temps de finir car Dono le plaqua au sol. Une seconde plus tard, une roquette explosait à quelques mètres d'eux.
- Ah ben merci, Blue.
- Ah, non. C'est Dono, pas Blue.
Malgré tout les efforts de chacun, en particulier d'Alizée et Ursula qui faisaient des ravages dans les rangs ennemis avec leurs talents de tireuses, l'ennemi progressait toujours. Voyant cela, Crapgame et Jeannot crièrent lancer les bobines Tesla. Aussitôt, les bombes artisanales furent lancées et atterrirent aux pieds des derniers droïdes.
- Qu'est-ce-que c'est? demanda l'un d'eux.
Boooooooeeeeeeeeeeeeehiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii...
- On dirait un explosif. répondit un autre.
- Tu es sûr?
POHOUWOW!
Les bobines libérèrent une onde de choc qui mit à terre tout les droïdes.
- Pas mal... fit Denal.
- Et ce n'est que la première vague. ajouta un DUM du matricule de WAC-56.
En effet, il ne s'agissait que de la première vague. La seconde fut composée du char et des derniers droïdes.
PRÈW!
Le char fit feu et son obus explosa près d'un maquisard et d'une maquisarde qui furent assommés. La tourelle pivota et refit feu.
RePRÈW!
Le souffle de l'explosion projeta Gold à terre. Fox tenta de contourner le tank mais malheureusement...
PURIOU! YUDUDUDUDU... BROLOM!
- BAAAH!
Le Jungko atterrit par terre et se releva à moitié. Miller s'approcha de lui et lui demanda si il pouvait marcher.
- Je crois que oui.
Le Zoroark soutint son supérieur jusqu'à ce qu'il soit à l'abri.
- Comment on va déblayer le passage?
- J'ai mon idée là-dessus, Ruby, prends ton Laggron. Blue, prends ton Tortank, on va asperger ces saletés.
Le coordinateur et la dresseuses appelèrent leur starter pendant que Silver appelait son Aligatueur et il s'exclamèrent en même temps:
- Aligatueur/Tortank/Laggron, Hydrocanon!
Aussitôt, une trombe d'eau jaillit de la bouche des trois pokémon aquatique et envoya en morceau les derniers droïdes. Le char les mit en joue et fit feu.
- Oh bordel!
PRÈW!
Ils eurent juste le temps de rappeler leurs pokémon avant l'explosion. Par chance, dans sa hâte de vouloir les éliminer, l'artilleur les avait manqué d'une bonne dizaine de mètres.
- Hé Blue, on refait un essai?
- Avec plaisir Silver!
Ils se mirent à découvert et foncèrent vers le tank. Blue ouvrit la trappe avant et jeta sa grenade. Silver grimpa sur la tourelle et envoya une autre grenade dans les mains de l'artilleur qui dit:
- Rendez-vous rebelles! Car (Silver ferma la trappe mais le droïde continua d'une voix caverneuse) vous devrez répondre de vos crimes devant la Corporation des Dignitaires, vous serez...
Il n'acheva pas, le tank explosa et lui coupa la parole. Chose amusante, l'onomatopée sembla dire "ta gueule" au droïde:
VRAGUEUL!
Le souffle du blast projeta les deux compères un mètre plus loin, mais ils se relevèrent, avec un ou deux bleus. Ursula s'approcha et félicita le dresseur aux yeux gris en disant que parfois, un bon mafieux devait se salir les mains salement. Silver en fut tellement étonné qu'il se trompa de réaction: au lieu de s'énerver, il remercia la coordinatrice.

Une heure plus tard, les maquisards encore en état de combattre se réunirent autour de Fox. Ceux qui n'étaient pas en état de combattre étaient juste blessés. Yellow s'occupait d'eux seule: Neyo s'était approché des droïdes qui avaient été victimes des bombes Tesla avec les DUM et se livrait avec eux à un étrange travail. Étonnée, Thire s'approcha et lui demanda ce qu'il faisait. Le Porygon-Z répondit qu'il reprogrammait les droïdes. En effet, la différence entre une bombe Tesla et un détonateur IEM était que la bombe Tesla se contentait de désactiver les systèmes électroniques contrairement à la grenade IEM qui les détruisait.
- Rapport des pertes, Neyo?
- Rien des blessés, Fox. Martinez et Isabelle sont KO et devraient se réveiller dans une heure ou deux. Quant au nommé Gold, il a simplement une blessure au front.
- Très bien. Maintenant que l'ennemi connaît notre position, il va falloir partir d'ici. On va prendre l'offensive et sortir de la jungle.
- Les droïdes étaient un peu idiots, fit le champion d'arène Bastien. Je ne m'attendais pas à ça.
- Idiots, mais conçus pour nous déborder, rétorqua Alizée.
- Mas pas pour savoir où nous allons frapper. dit Sapphire. On va les prendre de court en frappant là où ils s'attendent le moins. Et avant qu'ils ne comprennent, on se fond dans la masse.
- À quel endroit pense-tu? demanda Ruby.
- Dicoville.
Thire dit qu'il fallait un plan et des véhicules pour entrer dans la ville.
- C'est pas un problème. répondit le grand-père de Blue, un homme d'à peu près soixante-dix ans, chauve avec une moustache grise, J'ai deux anciens coéquipiers de course, Yvan Nassiev et Alex Sparkia, qui tiennent une casse à Rosyères. Je peux prendre ma voiture pour vous ramener un ou deux camions.
- Parfait, il nous aussi une planque.
- No problem. fit Hotch. J'ai un ami qui tient un bar. Derrière son bar, il y a un ancien entrepôt qui est vide et qui ne lui sert à rien. Je suis sûr qu'il sera ravi qu'il serve à quelque chose.
Aussitôt, le grand-père de Blue prit la direction d'Autequia en même temps que Hotch téléphonait à son ami pendant que les autres s'affairaient à prendre le maximum de matériel et le strict minimum.

Une heure plus tard, Nicolas revenait avec deux camions pilotés par ses coéquipiers. Rapidement, on chargea les équipements qu'on prenait et on prit la direction de Dicoville.

Deux heures plus tard, les deux camions arrivèrent en vue de la ville. La porte était solidement gardée et plusieurs droïdes demandaient les papiers d'identité des civils. Les deux camions se rangèrent près d'un droïde-Golemastoc et de trois droïdes B1.
- Qu'allez-vous livrer?
- De la nourriture. Et des pièces détachées
Le droïde vérifia et demanda si ils étaient enregistrés. Alex répondit négativement et ajouta qu'il remplaçait un collègue trop bourré pour conduire. Tandis qu'il discutait avec le droïde, le droïde-Golemastoc s'approcha de la remorque du premier camion et la scanna.
- On ne trouve pas de pièces détachées pour les voitures à Dicoville. On en trouve seulement à la case "Nassiev&Sparkia – Pièces détachées – Prime à la casse"
- Écoutez, ajouta Miller qui avait prit la forme d'un homme, il faut qu'on ait livré tout ça avant l'heure du souper.
Le droïde hésita et interpella son collègue si il détectait quelque chose. La réponse étant négative, les deux camions purent passer.

Une fois à l'intérieur de la ville, les deux camions se dirigèrent vers le "Joe Bar". le barman leur indiqua où se trouvait l'entrepôt. Et tandis qu'on déchargeait le matériel, Fox s'entretenait avec le grand-père de Blue et ses amis.
- Vraiment, vous ne voulez pas nous rejoindre?
- Sans façons, commandant. À la limite, si on avait dix ans de moins, on aurait dit "oui" mais là, on est trop vieux.
- OK, je vous force pas.
Et les trois anciens pilotes s'en allèrent avec les deux camions. Fox s'adressa alors aux autres maquisards et leur dit qu'à présent, ça se compliquait et qu'il devait trouver des recrues et bien choisir leurs objectifs. Neyo sortit de l'entrepôt à côté du bar en compagnie de cinq droïdes de combat B1.
- Commandant, j'ai fini de reprogrammer les droïdes. Afin de bien les reconnaître, ils portent les mêmes motifs que nos armures.
Chaque droïde se présenta:
- Matricule OM-5.
- Moi, c'est OM-7.
- OM-38 à vos ordres.
- OM-10 ready for the combat.
- Caporal OM-3 prêt au service, monsieur.
Le Porygon-Z ajouta que désormais, leur IA était améliorée et qu'ils prenaient beaucoup plus d'initiatives qu'avant.
Et ils commencèrent à préparer leurs objectifs d'attaque.

PS: Mais quel secret peut bien cacher Fox?
Article ajouté le Mercredi 27 Mars 2013 à 20h04 |
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